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Le bar-tabac du Balto, à Magny-en-Vexin (Val-d'Oise).
Crédit : SPANI Arnaud / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP
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"Lassé", "fatigué", "dégoûté", voire "indifférent", voilà les mots que l'on entend depuis lundi 6 octobre de la part des Français à la suite de la démission de Sébastien Lecornu. Un énième rebondissement qui perd bien souvent les électeurs.
Du côté de Magny-en-Vexin (Val-d'Oise), une commune de près de 6.000 habitants dirigée par un maire RN. Les habitants ne votent pas tous pareil, mais ils sont tous lassés. Du côté du Balto, bar-tabac du centre-ville, les blagues s’enchaînent, mais les réactions sont unanimes sur la vie politique française. "C’est un tissu de conneries. Il faut qu’ils arrivent à s’entendre, j’ai l’impression que c’est celui qui tirera le plus la couverture à lui", pointe du doigt l’un des consommateurs.
Une autre, elle, pousse un long soupir lorsque le sujet arrive sur la table : "On est complètement paumé, c’est lassant." Lassant, décourageant... les adjectifs ne manquent pas pour qualifier l’instabilité gouvernementale. "Une farce", ose même Olivier, interrogé par RTL.
La crise politique semble bien éloignée des réalités concrètes de ce technicien de maintenance qui sort tout juste du travail. "Ça fait trois ans qu’on n’a pas été augmenté. On en a marre. On est dans les 1.700 euros, quand on fait les courses, ça augmente, ça augmente. Mon gamin est passé en troisième, à chaque repas, il y a deux euros en plus", estime-t-il.
Comme Olivier, tous s’accordent à dire que le quotidien ne s’améliore pas, voire s’empire, et ce sont les gouvernements successifs de ces dernières années qui en sont responsables.
À Magny-en-Vexin, le délai de 48 heures accordé au Premier ministre démissionnaire ne convainc pas. Les opinions divergent toutefois sur les manières de régler la crise. Stéphane et sa compagne trinquent en espérant une dissolution de l’Assemblée nationale. "Cette fois-ci, elle serait pas mal. On peut peut-être essayer l’extrême droite, avec un peu de bol. Je ne pense pas qu’on se retrouverait avec le même gouvernement, il y a une levée de drapeau, à un moment, il faut écouter le peuple", annonce cet homme.
À la table d’à côté, opinion contraire. "On en a déjà eu. Qu’est-ce que ça a donné ?", questionne Charles, infirmier. "Le groupe de Mélenchon avait un consensus pour le gouvernement, mais Monsieur Macron ne l’a pas respecté. Il aurait fallu qu’il les laisse gouverner. J’avais cet espoir [que le NFP soit à Matignon] car c’était la logique. Il est passé outre et ça lui retombe dessus", explique-t-il.
Le patron du bar, lui, a une opinion bien plus radicale. Selon lui, c’est Emmanuel Macron qui concentre le ressentiment : "Qu’est-ce qu’il attend pour démissionner ? Il faut tout recommencer, on va faire quoi pendant un an et demi ? On passe pour des cons." Un client demande pour qui il faudrait donc voter. "Je ne sais pas, répond le patron. Mais une chose est sûre, il faut du changement !"
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