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Clémence Guetté, au quartier général de La France insoumise, le 7 juillet 2025.
Crédit : GUILLAUME BAPTISTE / AFP
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Vingt-quatre heures après avoir annoncé son gouvernement et dix heures après avoir présenté sa démission, Sébastien Lecornu se voit confier une dernière mission par Emmanuel Macron : mener d'ultimes négociations pour tenter de former un gouvernement et de recoller les morceaux de la coalition qui s'est éparpillée façon puzzle.
En cas de nouvel échec, le chef d'État "prendra ses responsabilités", selon son entourage. Une annonce qu'attend Clémence Guetté, vice-présidente de l'Assemblée nationale et députée La France insoumise du Val-de-Marne. "Cela fait plusieurs mois qu'on l'appelle à prendre ses responsabilités", assure-t-elle, précisant la façon dont il devrait le faire : "En partant".
Pour appuyer son propos, la députée met en avant le sondage Odoxa-Backbone pour le quotidien Le Figaro, selon lequel 51 % des sondés se disent favorables à une destitution d'Emmanuel Macron. "Il y a une conscience populaire très forte de sa responsabilité dans la crise", assure-t-elle.
Dissolution de 2024, nomination de Michel Barner, "représentant d'un parti qui a fait 6 %", puis celle de François Bayrou et de Sébastien Lecornu, liste alors Clémence Guetté pour rappeler l'origine de cette crise.
Pour se tourner vers le futur, 104 députés de gauche ont demandé l'examen immédiat d'une motion pour la destitution d'Emmanuel Macron. Une idée qui rassemble davantage de personnalités politiques que la première, en septembre 2024, et qui rallie, désormais, une majorité absolue au sein du bloc de gauche.
Selon les Insoumis, le principal responsable est donc le président de la République. "Il a nommé Sébastien Lecornu pour mener sa politique. Il n'a fait absolument aucun signe d'ouverture", poursuit-elle, précisant ne pas pouvoir voter la censure, faute de gouvernement, ni la confiance, faute de Premier ministre. "Donc la solution, c'est cette motion de destitution. Nous voulons qu'il s'en aille", répète la députée.
S'il y a encore beaucoup de questions sur un possible vote de cette motion, Clémence Guetté indique que certains politiques de droite se positionnent également pour un départ du chef d'État, parmi lesquels Jean-François Copé, Valérie Pécresse ou David Lisnard.
Après ce nouveau coup de théâtre politique, le Nouveau Front populaire ou la Nupes vont-ils ressusciter ? Ce lundi, Jean-Luc Mélenchon a appelé la gauche à se réunir. "Des discussions bilatérales avec les communistes, les écologistes et Génération.s" se sont tenues, a précisé Clémence Guetté, qui déplore l'absence du Parti socialiste.
Mettant de côté les différends entre LFI et le PS, la vice-présidente de l'Assemblée a invité l'ensemble des partis de gauche à se réunir, ce mardi, afin de "proposer un horizon aux Français". "Nous avons des propositions politiques à faire. Et je crois que c'est ça, aujourd'hui, que les gens attendent", poursuit-elle. "Nous voulons une discussion pour savoir quel est leur positionnement sur la base du programme du Nouveau Front populaire."
Plus qu'un Premier ministre de gauche, les Insoumis veulent que "Monsieur Macron s'en aille". LFI se dit même prêt à toutes les éventualités, qui "ne sont pas nombreuses". Clémence Guetté les liste alors : un départ d'Emmanuel Macron, "par une destitution ou par une démission" ; une dissolution de l'Assemblée nationale, ce qui ne réglerait pas le problème, selon LFI ; "et il y a une cohabitation", conclut-elle.
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