2 min de lecture

"On est allé jusqu'au bout de la discussion" : sur RTL, Éric Woerth déclare ne pas être "défavorable" à l'utilisation du 49.3 pour faire adopter le budget

Éric Woerth, député du parti présidentiel, s'est exprimé sur RTL concernant l'impasse budgétaire actuelle. Il a évoqué la possibilité de recourir à l'article 49.3 pour faire adopter le budget 2026, soulignant l'importance de garantir le financement des projets militaires et d'éviter un début d'année focalisé sur les questions budgétaires.

Eric Woerth, le 7 mai 2022.

Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP

"On est allé jusqu'au bout de la discussion" : sur RTL, Éric Woerth déclare ne pas être "défavorable" à l'utilisation du 49.3 pour faire adopter le budget

00:09:05

Vincent Parizot & Eléonore Aparicio

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

La France passera les fêtes sans budget. À la suite de l'échec des discussions entre sénateurs et députés concernant le projet de loi de finances pour 2026, le gouvernement devrait bientôt présenter une loi spéciale au Parlement. Cette loi permet de reconduire la collecte d'impôts et de maintenir les dépenses courantes. 
Invité sur RTL ce lundi 22 décembre, le député Éric Woerth (Ensemble pour la République) a mis en avant l'importance d'un budget formel pour garantir notamment le financement de projets militaires. "Les dépenses militaires, à ce stade-là, à 6,7 milliards, c'est une marge importante pour la France. Il n'y a évidemment pas possibilité de les financer dans ce contexte-là. Donc ça nécessite un budget", assure-t-il. 

Le député affirme que sans un budget voté, les nouvelles commandes ne pourraient être passées, ce qui aurait des répercussions sur les entreprises du secteur de l'armement.

On est allé jusqu'au bout de la discussion

Éric Woerth, député EPR

Interrogé sur l'éventualité d'utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer le budget, Éric Woerth a indiqué ne pas être contre. "Moi, j'y serais pas défavorable (...) On est allé jusqu'au bout de la discussion, le Premier ministre a essayé de le faire, ça a marché pour la loi de Sécurité sociale. Alors, ça a coûté cher, mais ça a marché. C'est plus difficile pour le budget, parce que c'est plus politique", estime-t-il. 

Selon le député du parti présidentiel, ce serait une erreur de recommencer le mois de janvier par l'exercice budgétaire. "On a mille autres choses à faire pour continuer à transformer le pays avant l'élection présidentielle. L'élection présidentielle dans 15 ou 16 mois, ne peut pas ouvrir une énorme phase d'immobilisme français. Il y a beaucoup de sujets à aborder", estime-t-il. 

On voudrait bien parler d'autre chose que de budget

Éric Woerth, député EPR

"Le Premier ministre, il est allé au bout d'un exercice qui a été original, qui a été difficile, qui a un peu aussi fatigué les Français, parce qu'à la longue, on voudrait bien parler d'autre chose que de budget, parler d'équilibre quand même financier, parce que c'est la clé de la souveraineté. Il n'y a pas que les porte-avions qui font la souveraineté. Il y a aussi l'État de l'économie française", poursuit-il

Éric Woerth a également abordé la question des impôts, affirmant qu'il n'était pas nécessaire d'en créer de nouveaux. Il a plaidé pour une réduction et une meilleure efficacité des dépenses publiques. "La clé n'est pas le chemin de l'imposition, c'est de la réduction de la dépense, l'efficacité de la dépense, tous ces sujets qui sont dans mille rapports. On a tout dit, on a tout écrit là-dessus. La vraie question, c'est de faire", insiste-t-il. 

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info