Afin de sortir de l'enlisement politique, Emmanuel Macron doit-il dissoudre ou nommer un nouveau Premier ministre ? Nicolas Sarkozy a tranché. Dans les colonnes du Figaro ce 2 septembre, l'ancien président de la République l'assure : "Il n'y aura pas d'autre solution que la dissolution". Il explique avoir partagé son analyse cet été avec Emmanuel Macron.
"Il serait curieux d’avoir choisi de dissoudre hier quand rien ne l’exigeait et de s’y refuser aujourd’hui quand la décision s’impose ! La politique doit respecter le bon sens et obéit à des règles auxquelles il faut se soumettre. Des élections législatives anticipées vont donc sans doute avoir lieu d’ici quelques semaines. C’est la seule clarification possible", estime-t-il.
Cette nouvelle dissolution peut-elle apporter la "clarification" voulue par Emmanuel Macron ? "Je suis persuadé que la stratégie du 'front républicain' ne marchera pas une deuxième fois", prédit-il.
Et d'ajouter : "Quand bien même ce front se reconstituerait, je pense que les Français ne suivront pas ceux qui le porteront. Est-ce à dire qu’il y aura une majorité absolue pour autant ? Je ne le crois pas. Mais s’il n’y a pas de 'front républicain', comme je le pense, les conditions peuvent être réunies pour dégager une majorité, au moins relative. Ce qui serait mieux que la situation actuelle", concède Nicolas Sarkozy.
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Chez Les Républicains, cet avis ne fait pas l'unanimité. Invité de RTL ce mardi 2 septembre, Jean-François Copé mettait en garde contre le risque de voir le Rassemblement national obtenir la majorité au sein de l'hémicycle. "Si c'est une dissolution, là, on rentre dans quelque chose qui, de manière mécanique, je peux vous le signer, donnera le pouvoir au Rassemblement national. Pour une raison simple, c'est que la droite aujourd'hui n'est pas capable de s'organiser pour mettre des candidatures communes", a-t-il indiqué.
L’initiative de François Bayrou est une forme de suicide politique
Nicolas Sarkozy dans "Le Figaro"
Nicolas Sarkozy n'épargne pas François Bayrou non plus dans cet entretien. Son recours au vote de confiance est "une forme de suicide politique", selon l'ancien président de la République. "Nous avons la certitude d’un échec qui va faire perdre une nouvelle fois du temps à la France. Il n’y a donc rien de rationnel et rien d’utile dans cette méthode. Quand la situation est complexe et éruptive, il faut faire preuve de sang-froid et de rationalité. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux ont fait gravement défaut", assène-t-il.
Tandis que Bruno Retailleau a demandé à ses troupes de voter en faveur de la confiance au gouvernement, Nicolas Sarkozy choisit une autre ligne. "Il y a un risque que les Français le comprennent comme un blanc-seing", craint-il. "Si l’on se dirige, comme je le crois, vers des élections législatives dans quelques semaines, comment Les Républicains pourront-ils faire campagne sans être assimilés à un gouvernement auquel ils auront voté la confiance ?", s'interroge-t-il tout en glissant une idée aux députés : "L’abstention était une alternative crédible".
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