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Le Premier ministre Édouard Philippe le 24 juin 2019
Crédit : LOIC VENANCE / AFP
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Au bord du psychodrame. Les élections municipales pourraient être fatales à La République En Marche. En effet, les investitures se multiplient au sein de la majorité provoquant des tensions au sein du parti présidentiel, mais aussi avec ses alliés comme le MoDem. La stratégie du cas par cas est largement privilégiée. Et qu'en est-il des "Macron-compatibles" ? Faut-il investir un candidat LaREM face à eux ?
Ces questions qui n'ont pas encore été tranchées commencent à agacer Édouard Philippe. "Les européennes, c'est la guerre électronique ; on voit ça de loin, à la télé. Alors que, les municipales, c'est un combat de rue. Et ça peut créer des inimitiés pour trente ans", a lancé le chef du gouvernement dans des propos cités par Le Canard Enchaîné.
Lors du petit-déjeuner de la majorité à Matignon, devenu une tradition, le Premier ministre a mis en garde ses ministres. "Quand un maire fait un pas vers la majorité, on n’est pas obligé d’investir un candidat face à lui. Sinon, cela ne va pas pousser le maire en question à soutenir le président de la République", a -t-il indiqué.
Un message "de fermeté" dans une "ambiance tendue", comme le rapporte un convive au Monde. Édouard Philippe préfère donc une autre stratégie que celle appliquée par La République En Marche : "Le camp présidentiel a davantage intérêt à s’allier avec des maires sortants bien implantés, afin de conquérir des villes, plutôt que de vouloir à tout prix présenter des purs 'marcheurs'", rapporte le journal.
Le 1er juillet dernier, La République En Marche a dévoilé le visage de 19 nouveaux candidats pour les élections municipales. Il s'agit de la deuxième vague de noms. La ville de Bordeaux cristallise les craintes d'Édouard Philippe. Le candidat investi n'est autre que Thomas Cazenave, un proche d'Emmanuel Macron. Il sera face à Nicolas Florian, considéré comme l'héritier d'Alain Juppé. Il bénéficie d'ailleurs du soutien du MoDem de François Bayrou étant pourtant un allié de La République En Marche.
Autre sujet de tensions que va devoir gérer Édouard Philippe : les ministres qui souhaitent être candidats aux élections municipales. Ils sont plusieurs dans ce cas : Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics à Tourcoing, Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales à Vernon, Elisabeth Borne, ministre des Transports à Caen. Selon Franceinfo, "un tiers du gouvernement pourrait se retrouver sur des listes aux prochaines municipales".
Édouard Philippe aurait ainsi demandé à ses ministres de le tenir informé de leurs ambitions électorales. Le chef du gouvernement leur a aussi fixé une date limite : avant l'été pour savoir qui est candidat aux élections municipales.
Aurait-il alors fait évoluer sa position ? Au printemps dernier, Benjamin Griveaux à l'époque porte-parole du gouvernement mais aussi Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État au Numérique avaient dû quitter le gouvernement, afin de se lancer à la conquête de Paris.
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