"Humilité". C’était le nouveau mot d’ordre des macronistes depuis que le chef de l’État a annoncé lui-même, fin avril, qu’il allait changer de "méthode". C’était à l’Elysée, à l’occasion d’une conférence de presse destinée à clore la séquence du grand débat national. "Il faut remettre de l’humain au cœur du projet" avait-il dit, regrettant au passage certaines des "petites phrases" qui lui ont été reprochées depuis le début de son quinquennat.
"Changer de méthode, c’est changer de ton" assumait de son côté le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale, le 12 juin dernier. La consigne passée aux représentants de la majorité est donc claire : gare à tout excès d’arrogance. Sauf que les sondages repartent à la hausse pour les deux têtes de l’exécutif.
Aux Européennes, le score de la majorité présidentielle, très proche de celui du Rassemblement national, a été vécu comme une victoire. Et certains, dans les rangs de LaREM mais aussi du MoDem, craignent de voir revenir, avec la nouvelle salve de réformes qui vient d’être lancée, les travers de la macronie des débuts…
Depuis les Européennes, ils se prennent pour les rois du pétrole !
Laurent Berger, patron de la CFDT,
Lundi 1er juillet, dans un article du Parisien-Aujourd’hui en France sur la relation compliquée entre le chef de l’Etat et Laurent Berger, le patron de la CFDT, un expert du dialogue social étrillait Matignon et l’aile droite du gouvernement. "Depuis les Européennes, ils se prennent pour les rois du pétrole ! » balançait-il.
Le chef de l’Etat était aussi lui-même épinglé dans les colonnes du Monde pour deux déclarations récentes : l’une dans une interview au New-Yorker, le 24 juin, dans laquelle il revenait longuement sur la crise des "gilets jaunes".
À propos de Geneviève Legay, la septuagénaire blessée par une charge de police au mois de mars, à Nice, il se montrait pour le moins sévère : "Elle n’allait pas faire des courses, elle allait manifester avec des activistes, au pire moment de la crise".
Du travail on va vous en trouver, il y en a plein"
Emmanuel Macron
Autre sortie qui en rappelle une restée célèbre, le 24 juin toujours, alors qu’il visitait un centre Pôle emploi des quartiers nord de Marseille : Vous avez envie de travailler ? Il y a des offres" a-t-il lancé à une jeune femme au chômage. "Du travail on va vous en trouver, il y en a plein"…
Des petites phrases, une attitude, qui, couplés à une stratégie politique que certains voient comme la "tentation du parti unique", pourraient bien, à court terme, peser dans les négociations quelques fois difficiles de LaREM avec ses allliés pour les municipales.
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