Quatrième tour de piste pour Martine Aubry. L'ancienne ministre âgée de 69 ans promet que cette fois ce sera bien son dernier mandat si elle est réélue.
Contre les étales du marché de Wazemmes, quartier populaire et bobo, Martine Aubry se fraie un chemin. D'un pas décidé, la maire a remobilisé ses militants. Elle est plutôt bien accueillie dans ces quartiers populaires. "Vous savez que j'adore Lille et les Lillois surtout", lâche-t-elle. "Nous on a besoin de vous Madame, marre de Macron oui !" répond un Lillois.
"On a encore beaucoup de choses à faire, y compris sur le marché", déclare la candidate à sa succession. L'ex-ministre socialiste qui défend son bilan lillois a des accents encore plus écologiques. Elle parle de métamorphose paysagère et sécurité avec plus de vidéosurveillance, ce qui n'a pas toujours été sa tasse de thé.
Face à des concurrents en ordre de bataille, la maire sortante veut garder ses valeurs. "La transition écologique n'existera pas s'il n'y a pas de justice sociale. Ceux qui souffrent le plus aujourd'hui des problèmes de climat sont les plus pauvres. On n'a pas attendu le dernier jour pour savoir que le climat est un problème majeur. Nous, nous ne proposons que des choses que nous savons que nous ferons."
On le croise souvent dans le quartier à vélo. Stéphane Baly, le candidat Europe-Écologie-Les Verts se sent pousser des ailes dans la majorité municipale depuis 2001. Le parti donné deuxième, selon un dernier sondage, assure que l'alliance ne sera pas automatique. "Nous partageons un socle de valeurs communes, mais des désaccords sur un certain nombre d'aménagements. Clairement, l'objectif c'est que Lille, en mars prochain, connaisse le premier maire vert de son histoire."
Sous la bannière République en marche, menant une campagne très active, Violette Spillebout, ancienne collaboratrice de Martine Aubry, dénonce "une usure du pouvoir". Dans ses rangs, quelques déçus du PS, comme Laurent Guyot : "La gouvernance, qui était de mise effectivement avec Martine Aubry, n'a plus cours. Moi ce qui m'a déçu le plus, c'est la stratégie de bétonisation forcenée. Je pense qu'après 24 ans de mandat ici à Lille, il faut un nouveau souffle."
Et la droite lilloise s'est réunie autour de l'ancien ministre Marc-Philippe Daubresse avec le renfort de la députée Valérie Petit, ex-macroniste. Chacun entretient le flou sur les possibles alliances qui seront de toute façon déterminantes au second tour. Martine Aubry a en tout cas déjà convaincu l'actuel président du département du Nord, qui était son adversaire il y a 6 ans, Jean-René Lecerf.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte