Municipales 2026 : à un an du scrutin, les maires cherchent désespérément des candidats

Alors que le scrutin approche, les maires ont de plus en plus de mal à remplir leurs listes pour les municipales. Dans les petits villages, l'application de la parité se révèle être une tâche particulièrement complexe.

Cette photo prise le 28 juin 2020 montre un bureau de vote lors du second tour des élections municipales françaises à Lyon, dans l’est de la France.

Crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP

RTL ÉVÉNEMENT - À un an des Municipales, les maires cherchent désespérément des candidats

00:02:54

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

À moins d'un an des élections municipales, qui auront lieu en mars 2026, les candidats ne se bousculent vraiment pas pour figurer sur les listes. Les maires ont visiblement beaucoup de mal à recruter, surtout en zone rurale.

Dans l'Essonne, Carine Houdouin, maire de Richarville, 400 habitants, cherche déjà des candidats. Il lui faut 10 noms, mais de son propre aveu, il est de plus en plus difficile de convaincre les habitants de la rejoindre. "Ce qui se passe, c'est que les années passant, on a de moins en moins de budget. C'est compliqué de mobiliser des gens en leur disant qu'on a besoin d'eux et de ne pas leur vendre du rêve parce que demain, je ne peux pas leur dire : 'écoute, tu viens avec moi et on va avoir des projets monumentaux à gérer'. Ce n'est pas vrai".

Son premier adjoint, 75 ans, fidèle depuis deux mandats, a décidé de raccrocher avec aucune certitude de trouver un successeur. Les trois quarts des élus ont décidé de ne pas se représenter dans la commune. D'autant qu'à partir de 2026, les maires des petites communes, moins de 1.000 habitants, vont devoir se plier à la règle de la parité stricte avec autant de candidates que de candidats.

Dans l'Essonne, les maires ne décolèrent pas. À une dizaine de kilomètres de Richardville, Huguette Denis est maire d'un village de 110 habitants, ses 10 conseillers municipaux sont des hommes. "Je pourrais trouver une femme ou deux, vous imaginez ? C'est pas possible, il n'y en a pas tant que ça des familles dans le village", déplore-t-elle.

Carine Houdouin, qui est aussi présidente de l'association des maires ruraux de l'Essonne, explique recevoir des coups de téléphone de maires désespérés, dont certains "finissent par raccrocher".

L'équipe de l'émission vous recommande