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Le président de la République Emmanuel Macron (Illustration).
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
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Les élections municipales sont finalement maintenues. "J'ai interrogé nos scientifiques. (...) Ils considèrent que rien ne s'oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes", a annoncé Emmanuel Macron hier soir, jeudi 12 mars, lors de son allocution télévisée. Pourtant, pendant quelques heures, le président de la République a réfléchi à un report de ces élections. Il a fini par y renoncer dans les derniers instants.
D'abord, il y a eu un décalage au sommet de l'exécutif. Hier, jusqu'à la mi-journée, le sujet n'en était pas un. Il n'était qu'une rumeur qui faisait sourire en coin certains conseillers de l'exécutif quand ils étaient interrogés dessus. De l'avis général, le risque politique était trop important. La République En Marche, en très mauvaise posture, aurait forcément eu l'air de vouloir profiter de la situation en annulant le scrutin de dimanche. La question ne se posait tellement pas qu'elle a à peine été évoquée au cours de la réunion à Matignon autour du Premier ministre, hier matin, avec les représentants de tous les partis politiques. Édouard Philippe, à titre personnel, n'y a d'ailleurs jamais été favorable. Seul Gérard Larcher, le président du Sénat, en a finalement parlé, mais absolument pas dans le sens d'un report, plutôt pour expliquer en quoi l'élection de dimanche pourrait être l'occasion de faire de la pédagogie.
Dans le courant de l'après-midi d'hier, Emmanuel Macron change progressivement d'avis, sous l'influence, nous dit-on, des scientifiques qu'il consultait. L'explication est aussi tout bêtement politique. Difficile, en effet, aux yeux du président, comme l'explique Les Échos, d'annoncer d'un côté la fermeture des écoles et le quasi-confinement des personnes de plus de 70 ans, et de l'autre côté de maintenir ce rendez-vous qui n'est, de toute évidence, pas sans risque sanitaire. C'est à ce moment-là qu'Emmanuel Macron s'est mis à réfléchir à la façon de mettre en oeuvre cet éventuel report sur le plan constitutionnel. Il a notamment été question de recourir au fameux article 16 de la Constitution. Un article qui, dans des circonstances particulières, confère des pouvoirs exceptionnels au chef de l'État.
Il aurait même annoncé sa décision de reporter les élections aux experts scientifiques avant de consulter les présidents de l'Assemblée et du Sénat, ainsi que le Conseil constitutionnel de Laurent Fabius. L'affaire a alors pris une autre tournure, notamment sous la pression de la droite. Il faut dire qu'Emmanuel Macron et Gérard Larcher se parlent à peine depuis un an. Le sénateur était sur les dents avant même de recevoir le coup de téléphone du président, et lui a indiqué très fermement son opposition à une telle mesure, sans pour autant que le chef de l'État ne daigne lui dire ce qu'il allait annoncer deux heures plus tard à la télévision.
À noter, en revanche, que François Bayrou, qui souffle toujours à l'oreille du président, le soutenait. Mais il a dû être bien seul, puisqu'Emmanuel Macron a donc changé d'avis.
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