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L'invité de RTL du 23 juin 2020
Crédit : RTL
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Cédric Chouviat, mort à la suite d'un contrôle policier début janvier à Paris, a dit à sept reprises qu'il étouffait lors de la vingtaine de secondes de son interpellation par des policiers désormais sous la menace d'une mise en examen. "Arrête", "Je m'arrête", puis "J'étouffe" prononcé à sept reprises : tels sont les mots de Cédric Chouviat au cours des 22 secondes de son interpellation, selon une expertise datée du 21 avril, révélée par Le Monde et Mediapart et dont a eu connaissance l'AFP.
Ces mots "n'ont pas été entendus" par les quatre policiers, ont affirmé leurs avocats Me Thibault de Montbrial à l'AFP et Me Laurent-Franck Liénard sur LCI. Ils défendent chacun deux fonctionnaires.
Invité à l'antenne de RTL ce mardi 23 juin, Yannick Jadot estime qu'"il serait bon que les policiers impliqués dans cette affaire "soient suspendus en attendant les résultats de l'enquête". "Il faut que l'on ait dans ce pays une capacité indépendante à enquêter sur ces faits. Aujourd'hui, l'IGPN (la police des polices, ndlr) n'est pas indépendante", estime le député européen.
"Elle est rattachée au ministère de l'Intérieur", ajoute-t-il en précisant préférer "le système britannique qui a un système indépendant". "Quand on aura cela, on évitera tous les soupçons autour de ce métier extrêmement difficile du maintien de l'ordre (...) Mais on ne peut pas accepter qu'à partir du moment où il y a un certain nombre de techniques qui sont considérées comme dangereuses, elles continuent à être utilisées", a-t-il conclu.
Le 3 janvier, Cédric Chouviat, un père de famille de 42 ans travaillant comme livreur, avait été victime d'un malaise cardiaque aux abords de la Tour Eiffel après avoir été plaqué au sol, casque sur la tête, par trois policiers au terme d'un contrôle routier tendu. Transporté dans un état critique à l'hôpital, il était mort le 5 janvier des suites d'une asphyxie "avec fracture du larynx", selon les premiers éléments de l'autopsie communiqués par le parquet de Paris, qui avait ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire".
Les quatre policiers ont été entendus en garde à vue, préalable à une éventuelle mise en examen, a-t-on appris par ailleurs de sources judiciaires et proche du dossier. Selon RTL, le magistrat instructeur les a convoqués "début juillet" et ils pourraient alors faire l'objet de poursuites.
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