Marion Maréchal, l’ex-députée du Vaucluse, a fait un retour médiatique remarqué depuis les élections européennes.
Depuis qu’elle avait quitté les bancs de l’Assemblée en 2017, elle n’avait certes pas totalement disparu des estrades – on l’a vue, notamment, discourir dans un congrès conservateur aux États-Unis, ou plus récemment devant des étudiants à Oxford - certains auront aussi aperçu son visage dans les magazines people, l’été dernier, au bras de son compagnon, un eurodéputé d’extrême droite italien.
Mais à une interview au magazine Valeurs Actuelles près, elle refusait de commenter ouvertement la vie politique française. Officiellement, elle n’est plus "que" directrice de la petite école privée de sciences politiques, qu’elle a fondée, à Lyon – bien qu’elle n’ait jamais dissimulé la dimension politique de ce projet, "au sens noble du terme" selon ses mots.
Les résultats des élections européennes ont donc décidé Marion Maréchal à défendre publiquement sa stratégie de conquête du pouvoir, une stratégie d’alliances entre la droite traditionnelle, autrement dit Les Républicains, et l’extrême droite.
Une stratégie diamétralement opposée à celle de sa tante. Marine Le Pen, qui, tout à son bras de fer avec le "mondialiste" Emmanuel Macron, non seulement ne se dit pas de droite, mais ambitionne, elle, d’attirer les déçus de tous les partis dans le camp des "nationaux", comme elle les appelle.
Premier pavé dans la mare, sur LCI, le 1er juin dernier, une semaine après le scrutin européen. La jeune femme plaide en faveur d’une "grande coalition" entre le RN et la "droite populaire". Cerise sur le gâteau : après s’être abstenue de donner la moindre consigne de vote pendant la campagne, elle refuse de dire pour quel candidat elle a voté.
Rebelote ce vendredi, où, à l’occasion d’une conférence de presse dans son école, elle a appelé devant les caméras à "rompre le cordon sanitaire" entre droite et extrême droite, pour "donner de la place à une nouvelle force". Et elle ne s'en cache plus, elle tâchera d'y "contribuer".
Si je revenais un jour, ce sera en dehors du Rassemblement national
Marion Maréchal
Hors micro Marion Maréchal en dit d’ailleurs un peu plus sur la façon dont elle conçoit son retour : "Les partis sont des machines à broyer l’intelligence. Si je revenais un jour, si j’en avais envie, ce sera en dehors du Rassemblement national. Le RN est indispensable mais pas suffisant".
Même sur le résultat, pourtant historique, du parti aux européennes, elle trouve à redire : "Les lignes ne bougent pas vraiment", lâche-t-elle. Et si les militants n’ont, pour certains, pas compris qu’elle ne donne pas de consigne de vote, elle s’en est aussi expliquée auprès de Marie-Bénédicte Allaire : "Je me serais enfermée dans un camp. Je serais redevenue porte-parole d’un parti".
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