Elle s'est retirée de la vie politique en 2017, à la fin de son mandat de députée. Elle n'a désormais plus de mandat électoral. Mais Marion Maréchal reste néanmoins une observatrice attentive de la vie politique. Plutôt discrète depuis un an, l'ancienne députée du Rassemblement national (RN) a accordé un grand entretien à Valeurs Actuelles, qui lui consacre 10 pages dans son numéro daté du jeudi 11 avril.
"Le positionnement populiste semble être une impasse électorale", juge Marion Maréchal, affirmant que le clivage entre progressisme et populisme proposé par Emmanuel Macron "ne relèvent pas du même plan". La nièce de la présidente du RN Marine Le Pen dit ne pas croire qu'il soit possible de "gagner en s'adressant seulement aux classes populaires".
"Si l'on doit bien sûr (les) défendre (...), on ne peut pas faire l'économie de s'adresser à la classe moyenne et haute. Il faut rassembler autour d'une vision commune et non faire de la politique catégorielle", dit-elle, à l'approche des élections européennes pour lesquelles le RN et le parti présidentiel sont au coude-à-coude selon les sondages.
"Le populisme est moins un programme qu'un style : il existe des populistes de gauche et de droite. C'est un mouvement polymorphe", estime-t-elle. "Ses caractéristiques pourraient être un chef charismatique, le rejet des élites et du système de manière générale, la défense d'une démocratie idéale contre une démocratie représentative qui serait dévoyée, l'appui exclusif sur les classes populaires."
Mais "ceux qui rêvent d'une grande alliance de partis entre La France insoumise et le Front national (devenu le RN, ndlr) se trompent". Une "alliance" qui lui "semble d'autant moins possible que la souveraineté, dont se réclame timidement Jean-Luc Mélenchon, n'est pas une fin en soi", affirme Marion Maréchal.
Le progressisme, lui, est "un courant de pensée politique" qui "ressuscite la querelle des anciens et des modernes" et constitue "une forme de fascination enfantine pour l'avenir", critique-t-elle, en lui opposant, "plutôt que le populisme, le conservatisme".
Elle se définit elle-même comme une "femme de droite", conservatrice, et se dit "d'accord" avec le conservateur François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains (LR) aux européennes, sur la question "conserver quoi". "Mais entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, lui affirme préférer Emmanuel Macron", déplore-t-elle.
Marion Maréchal, qui a lancé sa propre école politique, l'Institut des Sciences sociales, économiques et politiques (Issep), à Lyon, avait promis de ne plus commenter l'actualité depuis son retrait de la politique mais s'est exprimée à plusieurs reprises, notamment sur les "gilets jaunes", soutenus par des partis politiques de droite et d'extrême droite qu'elle rêve de réunir.
Pour elle, "notre démocratie est devenue une 'hanounacratie'", en référence à une émission de télévision co-animée pendant cette crise par l'animateur Cyril Hanouna et la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.
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