Une manifestation hautement politique. Deux semaines jour pour jour après le meurtre du brigadier Eric Masson à Avignon, des milliers de policiers sont attendus devant l'Assemblée nationale, lors d'un rassemblement organisé à l'appel de leurs syndicats mercredi 19 mai. Ils réclament plus de sévérité contre "les agresseurs de forces de l'ordre".
Au moment où la sécurité se dessine comme l'un des axes de la présidentielle de 2022, Gérald Darmanin a annoncé sa participation au rassemblement. Une décision qui a déclenché beaucoup de réactions : récupération politique pour les uns, soutien aux policiers pour les autres.
Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergies Officiers a indiqué sur RMC : "On a invité tout le monde (...) Le ministre de l'Intérieur a dit qu'il passerait, grand bien lui fasse, au contraire. Il est le bienvenu, mais en tout état de cause pour tous les politiques, y compris le ministre de l'Intérieur, (il n'y a) pas de tribune, de piédestal".
Du PCF au RN et à l'exception de LFI, de nombreux élus assisteront aussi à la manifestation de policiers. Le numéro deux du Rassemblement national Jordan Bardella, qui ira "comme beaucoup d'élus du Rassemblement national", a promis de protéger "matériellement, juridiquement, administrativement et par le droit nos forces de l'ordre" si le RN arrivait au pouvoir. La présidente du parti d'extrême droite, Marine Le Pen, se rendra à l'hôtel de police de Bordeaux pour rendre visite aux forces de l'ordre.
Chez Les Républicains, "la quasi-totalité du groupe" sera présent, a affirmé le patron des députés Damien Abad, pour demander "le soutien ferme et entier aux policiers" ainsi qu'une "réforme pénale et l'exécution des peines".
Nous ne cotiserons pas à l'ambiance générale de surenchère sécuritaire
Jean-Luc Mélenchon
Le probable candidat à la primaire écologiste de septembre, Yannick Jadot, a annoncé sa venue. Mais la numéro 2 d'EELV Sandra Regol, sollicitée par l'AFP sur la position officielle des Verts, a indiqué que "chacun est libre d'aller ou non (à la manifestation), il n'y a pas d'appel". A gauche, seule la France insoumise, dénonçant "un cahier de revendications corporatives", ne se rendra pas à la manifestation. "Nous ne cotiserons pas à l'ambiance générale de surenchère sécuritaire", a affirmé sur Facebook Jean-Luc Mélenchon.
Le candidat LFI à l'élection présidentielle, qui souhaite réformer la police nationale "de la cave au grenier" propose notamment une "police de proximité pour recréer les liens polices populations", la suppression de l'IGPN et la création d'un "organe de contrôle indépendant".
Présent au rassemblement, le Parti socialiste a fait savoir dans un communiqué qu'il s'associait aux "revendications portant sur l'amélioration des conditions de travail des policiers" et a réaffirmé "la nécessité que notre État de droit évalue notre chaîne pénale et s'assure qu'elle réponde efficacement aux violences qui frappent les forces de l'ordre".
Le candidat du PCF à la présidentielle Fabien Roussel, qui a également confirmé sa participation au rassemblement, a souhaité la semaine dernière que l'auteur de l'assassinat de "tout détenteur d'une autorité" soit puni d'une peine de "30 ans de prison".
Après le meurtre d'Avignon, le gouvernement s'était engagé à étendre à trente ans la période de sûreté pour les personnes condamnées à perpétuité pour un crime contre un policier ou un gendarme, et à limiter les possibilités de réduction de peines pour ceux qui s'attaquent aux forces de l'ordre.
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