Les premiers rassemblements spontanés contre la réforme des retraites ont débuté au soir du jeudi 16 mars, quelques heures après l'annonce par Élisabeth Borne de l'utilisation de l'article 49.3.
Le premier rassemblement a eu lieu place de la Concorde à Paris, face à l'Assemblée. Il a été le théâtre de feux de poubelles, de dégradations, avec des slogans parfois très virulents. À l'opposé des manifestations à l'appel de l'intersyndicale, qui se sont déroulées dans le calme.
Le climat de violence a ensuite dépassé la réforme des retraites. Des élus ont reçu des menaces, comme en témoignait Yaël Braun-Pivet dans le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro ce dimanche.
Ces menaces ont pris de telles proportions que, selon nos informations, Renaissance mettra en place lundi 27 mars une cellule d'aide juridique, matérielle et même psychologique pour ses collaborateurs. Des conseils, des formations et des numéros dédiés seront mis en place pour les aider à faire face.
Dernièrement, des affrontements ont éclaté à Sainte-Soline entre manifestants et forces de l'ordre. Des tensions à propos de projets d'aménagement qui avaient déjà eu lieu à Sivens ou à Notre-Dame-des-Landes. Mais dans le contexte, il semble qu'il n'y ait plus de consentement des citoyens à l'ordre public, mais un rapport de forces violent entre l’État et les contestataires.
À cela viennent s'ajouter les polémiques concernant l’usage de la force dans le maintien de l'ordre public. Au motif qu'une manifestation non déclarée est illégale, les forces de l'ordre ont procédé à des interpellations massives. Mais le nombre de gardes à vue apparait finalement disproportionné au vu des poursuites effectives, car le droit de manifester est un droit fondamental.
Des scènes choquantes de dérapages policiers sont venues alimenter ce débat sur le maintien de l'ordre. Notamment cet enregistrement qui met en cause l'attitude des Brav-M.
Sur le plan politique, la majorité estime que la teneur des débats dans l'hémicycle a légitimé la violence des manifestants. Yaël Braun-Pivet accusait explicitement la France Insoumise d'avoir une part de responsabilité. Du côté de la gauche, on accuse le gouvernement de pousser certains manifestants à la violence, par son intransigeance.
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