Entre la neige, le virus et l'écologie, Emmanuel Macron cherche à faire exister des mesures plus sociales. "L’égalité des chances" était l’une des priorités de son quinquennat. Dans la tête du Président, ça veut dire avoir sur le papier les mêmes possibilités de faire des études, de trouver un logement, de trouver du boulot. Concrètement, de pouvoir vivre et réussir normalement quel que soit son quartier, son origine sociale, son nom, ou sa couleur de peau.
Un vaste chantier dont s'empare Emmanuel Macron. Le chef de l'État se rendra à Nantes, le 11 février, et fera des annonces pour faciliter l’accès aux concours de la fonction publique. Des places seront réservées aux candidats issus de milieux modestes.
Le lendemain, c’est une plateforme anti-discrimination qui sera lancée en ligne. Chacun pourra y signaler les problèmes dont il a été victime quel que soit le domaine, y compris quand cela concerne les forces de l’ordre. Le président de la République l’avait annoncé notamment après le tabassage de Michel Zecler, ce producteur de musique noir, par des policiers, à Paris à la fin de l’année dernière. Le gouvernement promet que ce ne sera pas un simple espace pour témoigner, mais qu’un accompagnement juridique sera proposé et que les moyens seront au rendez-vous.
D'autres mesures sont aussi prévues, comme dénoncer publiquement les entreprises qui ne jouent pas le jeu de la parité ou qui jettent les CV à la poubelle parce que la couleur ou l’adresse du candidat ne leur plait pas. Des mesures sur le logement sont aussi dans les tuyaux : plus de construction de logements sociaux et des attributions plus transparentes.
Ce projet d'Emmanuel Macron regroupe beaucoup de domaines. D'ailleurs, il n’y aura pas de grande loi "égalité des chances", mais des décrets, des règlements ou des articles glissés dans d’autres textes. On ne cherche pas les effets d’annonce. On sait qu’on sera jugé sur du concret, dit-on au sein de l’exécutif.
Justement, beaucoup considèrent que ce n’est pas suffisant. Et parfois, les critiques viennent de la majorité. Quinze députés En Marche ont signé un courrier pour dénoncer des "mesures sparadrap" et réclamer plus de moyens pour des places en crèches, des bourses étudiantes et une nouvelle carte scolaire.
C’est le genre de reproches qui provoquent une grande frustration chez Emmanuel Macron. Lui estime qu’avec le dédoublement des classes en CP et CE1 dans les zones prioritaires, les petits-déjeuners gratuits dans les écoles, les places d’apprentissage en forte hausse, ou encore la prime d’activité revalorisée, il a déjà fait beaucoup depuis le début de son mandat.
Il estime aussi être un président social mais que personne ne lui accorde ce crédit. Commentaire désabusé d’un cadre de la majorité : "C’est vrai qu’on a fait beaucoup, mais Emmanuel Macron a été élu sur son profil libéral et depuis ça lui colle à la peau".
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