"Coup de force antidémocratique inacceptable", appel à une "grande mobilisation populaire", "irresponsabilité démocratique dangereuse" : la gauche s'est insurgée ce lundi 26 août contre la décision d'Emmanuel Macron d'exclure l'option d'un gouvernement de gauche menée par Lucie Castets, au nom de la "stabilité institutionnelle". Qui a prévu de nouvelles consultations dès demain, mardi 27 août, selon un communiqué de l'Élysée.
"C'est un coup de force antidémocratique tout à fait inacceptable qui se fait sur la base d'une argumentation qui n'a aucun sens", a affirmé Manuel Bompard sur BFMTV, assurant qu'ils n'iraient "pas participer à une nouvelle tentative de consultation".
"Le président de la République ne reconnait pas le résultat du suffrage universel qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des suffrages, a estimé le communiqué de La France insoumise. Il refuse de nommer Lucie Castets Première ministre. Dans ces conditions, la motion de destitution sera présentée par les députés insoumis au bureau de l’Assemblée nationale conformément à l’article 68 de la Constitution. Et toute proposition de premier ministre autre que Lucie Castets fera l’objet d’une motion de censure."
Par ailleurs, LFI a appelé "une réplique ferme de la société française contre l’incroyable abus de pouvoir autocratique dont elle est la victime". "Le mouvement insoumis propose que des marches pour le respect de la démocratie aient lieu, peut-on lire. Il forme le vœu que toutes les organisations attachées à la démocratie s’unissent pour faire face et contraindre le président à reconnaitre le résultat des élections.s
Sur X (anciennement Twitter), le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a jugé que le président de la République venait de "créer une situation d'une exceptionnelle gravité", appelant à une "réplique populaire et politique rapide et ferme".
Il a aussi précisé qu'"une motion de destitution sera déposée" contre le chef de l'État, comme il avait menacé de le faire la semaine passée.
Sur BFMTV, le patron des communistes Fabien Roussel a appelé de son côté à "une grande mobilisation populaire" dans "les jours prochains". Et de poursuivre : "Il va falloir qu'on se mobilise devant les préfectures, dans les centres-villes", refusant lui aussi de participer à de nouvelles consultations "si c'est pour nous demander de constituer un gouvernement qui continuerait la politique du gouvernement" sortant. "Ils ne veulent pas que ça change, ce n'est pas la peine que nous venions", a-t-il ajouté.
Pour la cheffe des Écologistes Marine Tondelier, "invoquer la stabilité quand on a dissous sans aucune concertation et qu'on refuse le résultat d'une élection pour laquelle les Français n'ont jamais été aussi nombreux à se déplacer est d'une irresponsabilité démocratique dangereuse".
"Nous allons continuer à nous battre pour respecter la volonté des Français : les trois quarts d'entre eux veulent une rupture politique avec le macronisme", a-t-elle poursuivi sur X.
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