Chacun martèle de son côté sa volonté de "dialogue". Pourtant c'est bien une visite sous haute tension qui se profile pour le président de la République jeudi 4 avril en Corse. Une visite pour clôturer le grand débat qui sera boycotté par les élus nationalistes Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni.
Invité à débattre au Parlement corse, Emmanuel Macron a de son côté promptement décliné l' "échange" mercredi. "Le président de la République (était) tout à fait disponible pour un échange avec MM. Simeoni et Talamoni à Cozzano ou à Paris dès qu'ils le souhaiter(aient)" précise l'Élysée.
Malgré ce refus présidentiel, "nous ne sommes absolument pas dans une logique de guerre", assure sur RTL Gilles Simeoni, le président du conseil exécutif corse. "Il y a aujourd'hui une logique de blocage politique qu'il faut dépasser. (...) Nous pensons que le moment de ce dialogue historique est venu et qu'il y a urgence à l'engager", insiste-t-il.
Pourquoi alors ne pas participer à la visite présidentielle ? "Nous pensons que les règles du débat de demain (jeudi 4 avril) ne permettront pas d'aborder l'ensemble des problèmes qui nous paraissent essentielles", répond Gilles Simeoni. "Nous avons été élus, il y a un peu plus d'un an, avec 56% des suffrages (...) avec un projet notamment d'autonomie, avec un certain nombre de propositions", déclare encore l'élu corse.
Ce jeu politique s'inscrit dans un contexte de recrudescence de la violence depuis début mars dans l'île. Lundi 1er avril, des charges non explosées ont notamment été découvertes devant deux bâtiments des finances publiques à Bastia.
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