Deux ministres, Jean-Yves Le Drian pour les Affaires étrangères et Florence Parly pour les Armées étaient à Moscou, lundi 9 septembre, pour reprendre des relations "normales" avec notre très grand voisin européen. Que se passe-t-il avec la Russie ?
Emmanuel Macron est depuis longtemps favorable à ce que la France reprenne des relations, disons plus fluides, avec Moscou. Il a une inclination pro-russe qui n’est pas partagé par tout le monde, notamment parmi les diplomates. C’est pour ça qu’il a travaillé très tôt sa relation avec Vladimir Poutine.
Il y a eu la réception grandiloquente à Versailles dès le début du quinquennat, puis de multiples rencontres. Emmanuel Macron parle de sa relation avec Vladimir Poutine avec ses proches. "Il faut supporter son regard, dans les têtes à têtes, raconte-t-il, quand vous y voyez l’ancien espion du FSB, c’est particulier".
Emmanuel Macron décrit très bien ce rapport de force psychologique et physique qu’installe Vladimir Poutine. Mais on se fait marabouter ? Ce n’est pas un peu une légende tout ça ? Elle est très entretenue mais il y a une part de vraie. Souvenez-vous d’Angela Merkel, elle qui déteste les chiens, a été reçue par le Président russe, entouré de ses molosses. Ou Nicolas Sarkozy, sorti complètement hagard d’une rencontre au Kremlin.
Emmanuel Macron connait ces méthodes d’intimidations. Il a décidé d’en jouer et il fait comme avec d’autres chefs d’État. Il prend tout le temps qu’il faut pour amadouer le numéro un russe. Il fait copain-copain. Par exemple, lorsque Vladimir Poutine est venu à Brégançon à la fin de l’été, le Président russe est resté bien plus longtemps que prévu.
Emmanuel Macron raconte lui avoir proposé de rester dormir sur place. Il fait de la diplomatie à l’usure. C’est bien beau tout ça mais concrètement à quoi ça sert de se rapprocher des russes ?
Nous sommes un petit pays ans une Europe désunie. Nous avons d’un côté les États-Unis qui se lancent dans des guerres commerciales et de l’autre la Russie qui se rapproche des Chinois. Dans ce désordre, la France joue ce qu’elle peut. La Russie, ce sont des opportunités économiques d’abord. Ils ont du gaz, du pétrole, nous pouvons leur exporter nos produits agricoles.
La Russie, c’est un acteur clé dans pas mal de conflit qui nous concerne : la Syrie, la Libye… l’Iran, l’Ukraine. La Russie enfin pourrait se relancer dans une course à l’armement.
Ça fait autant de raisons d’essayer de bien s’entendre avec ce grand voisin… et d’essayer de le rapprocher de l’Europe…
En France, être pro-russe est un marqueur politique plutôt à droite
Olivier Bost
Mais ce n’est pas nouveau. Cette tentative de rapprochement. Sauf que ça gêne toujours…
Emmanuel Macron fait dans le pragmatisme mais ce régime n’est pas toujours très fréquentable. Ce rapprochement est aussi vu d’un très mauvais œil par pas mal d’Européens, les pays de l’Est, les Pays-Bas, en Allemagne aussi.
En France, être pro-russe est à la fois un éternel débat et un marqueur politique plutôt à droite. Mais le plus gênant, c’est que cette tentative n’est pas la première. C’est même toute l’histoire de la France avec la Russie. Des rapprochements qui se sont toujours soldés par des échecs. Cette fois-ci, encore une fois on y a prié d’y croire.
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