Samedi 11 novembre, aux alentours de 19 h, une conférence sur la Palestine a été prise à partie par un groupe d'extrême-droite à Lyon. Dès le lendemain, dimanche 12 novembre, des élus de tous bords ont demandé au gouvernement la dissolution du groupuscule "Les Remparts".
Selon TF1, le député Renaissance Thomas Rudigoz a condamné l'action à laquelle auraient participé les membres du groupe d'extrême-droite, et a demandé sa dissolution. Il s'est adressé au ministre de l'Intérieur pour relancer un processus "initié il y a longtemps". "Ce sont des milices qui se sont déplacées en plein cœur de Lyon, avec des cris, des slogans antisémites, des cagoules, des barres de fer" a-t-il rappelé.
À gauche, l'élue écologiste du Rhône, Marie-Charlotte Garin, a affirmé que cela faisait "des mois que nous alertons Gérald Darmanin pour qu’il agisse à Lyon contre l’extrême droite, et les actes de violence se répètent sans fin". La France insoumise a évoqué pour sa part "l'urgence de la dissolution de ces groupuscules et de la fermeture des locaux fascistes".
Trois blessés légers sont à déplorer. Une quarantaine d'individus vêtus de noir, pour certains équipés de bâtons, de béquilles, de matraques et de barres de fer, s'en sont pris au local au sein duquel 150 participants de la conférence organisée par Palestine 69 étaient rassemblés, selon Rue 89 Lyon. Après une première intimidation, les militants sont revenus plus nombreux pour attaquer le local, dont ils ont brisé les vitres avant de blesser plusieurs membres du service d'ordre, dont un d'entre eux à la tête.
Des témoins sur place ont dénoncé l'arrivée tardive des forces de l'ordre. La police est arrivée près d'une demi-heure plus tard selon eux, tandis que la préfecture du Rhône les a contredits sur X (ex-Twitter), indiquant qu'ils sont arrivés treize minutes après le premier appel. Dans un premier temps, la police a interpellé des membres du service d'ordre dans la confusion, avant de les relâcher.
Sur Telegram, le "Guignol Squad", nom que se donnent les groupes fascistes pour revendiquer des actions violentes selon Rue 89, a revendiqué la ratonnade sur la boucle d'ultradroite identitaire et néonazie Ouest Casual. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour "violences aggravées, dégradations en réunion, participation à un groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradations". Un assaillant a été interpellé et placé en garde à vue dimanche soir d'après TF1.
À Lyon, entre 300 et 400 personnes sont estimées membres de la mouvance d'ultradroite. Plusieurs actions violentes ont déjà été revendiquées dans la ville, comme l'attaque d'une librairie libertaire en 2021, d'une manifestation pro-palestinienne en octobre 2022 ou l'agression de lycéens en septembre 2023. Plus récemment, après l'attaque au couteau d'Annecy, les membres des "Remparts" avaient accroché un panneau raciste à l'égard de migrants qui dormaient dans un parc, appelant à "chasser les clandestins".
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