Manifestation d'ultradroite à Paris : Elisabeth Borne se dit "choquée" par les images

Elisabeth Borne s'est dite mardi 9 mai 2023 "choquée" par les images de la manifestation d'ultradroite samedi 6 mai 2023 qui n'avait pas été interdite et a suscité de vives critiques, mais a rappelé qu'il n'y avait "pas de motif pour (l')interdire".

"Je conçois que ces images aient pu choquer", et "je trouve assez choquantes les images qu'on a pu voir" mais "c'est aussi notre démocratie de garantir le droit à manifester" et "il n'y avait pas de motif pour interdire cette manifestation", a déclaré la Première ministre ce mardi 9 mai lors d'une conférence de presse à Matignon.

Près de 600 militants ont manifesté samedi dans le VIe arrondissement de Paris pour célébrer le 29e anniversaire de la mort, en 1994, d’un militant d’extrême droite, clamant parfois le slogan "Europe jeunesse révolution" du GUD (Groupe Union Défense).

Ces manifestants, habillés de noir et souvent masqués, des jeunes hommes pour la plupart, exhibaient des drapeaux noirs marqués de la croix celtique et quelques fumigènes rouges. Sur Sud Radio, Marine Le Pen a affirmé que "ces provocations ne peuvent pas être tolérées. C'est inadmissible", a-t-elle déclaré.

Lundi, sur Twitter, le sénateur socialiste de Paris David Assouline a notamment interpellé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, estimant "inadmissible d'avoir laissé 500 néo-nazis et fascistes parader au cœur de Paris". "Expliquez-vous !", a-t-il sommé dans son tweet. 

Critiquée pour ne pas avoir interdit la manifestation, la préfecture de police s’est justifiée lundi dans un communiqué. Elle a souligné que "dans la mesure où cette manifestation n’avait occasionné, les années précédentes, aucun débordement ou trouble à l’ordre public, le préfet de police n’était pas fondé à prendre un arrêté d’interdiction à son encontre".

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