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Logement social attribué à sa sœur : Rachida Dati dément toute intervention, Emmanuel Grégoire dénonce sa "duplicité"

L'attribution d'un logement social à la sœur de Rachida Dati agite la classe politique parisienne. Si la maire du 7e arrondissement dément être intervenue pour l'aider, elle a depuis été contredite par la maire du 8e arrondissement.

La passe d'armes ne s'arrête pas entre Rachida Dati et Emmanuel Grégoire après les révélations sur l'attribution d'un logement social à la sœur de la maire du 7e arrondissement de Paris.

Crédit : AFP

Jérémy Descours

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Nouvel épisode dans la bataille pour la mairie de Paris. Ce mercredi 3 décembre, le candidat socialiste aux municipales de 2026, Emmanuel Grégoire, a dénoncé la "duplicité" de sa rivale de droite Rachida Dati, qui "s'oppose systématiquement" aux logements sociaux dans la capitale tout en y faisant "loger sa propre famille".


Le Canard Enchaîné avait affirmé, en octobre dernier, que l'actuelle ministre de la Culture avait profité de son titre de maire du 7e arrondissement pour attribuer un HLM à l'une de ses sœurs, ce que l'élue LR avait démenti, assurant que ce logement avait été obtenu via l'employeur de celle-ci, Veolia.

Mais le média en ligne Mediapart a révélé, ce mardi 2 décembre, que la maire LR du 8e arrondissement, Jeanne d'Hauteserre, avait confirmé avoir reçu un courrier de Rachida Dati lui demandant si elle "pouvait faire quelque chose" pour loger un des membres de sa famille.

Rachida Dati assure qu'elle n'est pas intervenue dans l'attribution du logement social de sa sœur

Une information qui n'a pas manqué de faire réagir, de nouveau, le candidat socialiste. "La droite de Dati n'aime pas le logement social, sauf lorsqu'il s'agit de loger sa propre famille", a écrit Emmanuel Grégoire sur le réseau social X. Dans la foulée, Rachida Dati s'est dite, également sur X, "extrêmement choquée" par les propos de son adversaire socialiste, qui "par pur opportunisme politique" la contraignent à "exposer la vie privée" de sa sœur.

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"Ma sœur Jamila a elle-aussi dû épouser un homme qu'elle ne connaissait pas la veille de son mariage. Elle s'est retrouvée quelques années plus tard, en grande souffrance, seule avec ses cinq enfants à charge, dans un contexte de violences. Elle a alors cherché à protéger ses enfants et a fait valoir ses droits, comme n'importe quelle citoyenne est autorisée à le faire, sans aucune intervention de ma part", insiste la maire du 7e arrondissement. 

Emmanuel Grégoire dénonce "la duplicité de Mme Dati"

Une explication balayée par Emmanuel Grégoire qui dénonce, ce mercredi sur Public Sénat, "la duplicité de Mme Dati". L'élu parisien regrette, toujours, que le groupe de Rachida Dati au Conseil de Paris se soit "opposé systématiquement" à tout logement social dans la capitale, et que la candidate annonce dans son programme "qu'elle fera zéro logement social de plus".


Plus de 200.000 personnes actuellement en attente de logement social à Paris "en mériteraient un sur les mêmes critères" que la sœur de la maire du 7e, a ajouté le député PS. L'ex-premier adjoint d'Anne Hidalgo estime par ailleurs que Rachida Dati "utilise à outrance son ministère pour l'instrumentaliser au service de la campagne", ce qui "pose un problème majeur sur le plan du droit électoral".

"Les personnes qui (...) me contraignent à exposer ma vie privée m'inspirent un profond dégoût"

Habituellement très discrète sur sa vie privée, Rachida Dati n'a pas du tout apprécié de devoir se justifier après les révélations du Canard enchaîné et de Médiapart ayant entrainé les attaques de ses adversaires. "Les personnes qui, par pur opportunisme politique, me contraignent à exposer ma vie privée m'inspirent un profond dégoût", a d'ailleurs ajouté la ministre de la Culture dans son communiqué. 


Invitée de l'émission Légend le 27 novembre dernier, sur YouTube, Rachida Dati a pourtant joué en le jeu en s'ouvrant un peu plus sur son cercle proche. L'édile a, par exemple, raconté comment sa fille, Zohra, avait été victime d'une "tentative d'enlèvement à la crèche". "C'est pour ça qu'il n'y a pas de photo publique s'agissant de ma fille. Elle vit très mal ma vie publique", a confié Rachida Dati. 

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