Liens avec la Russie : le RN étrillé par un rapport parlementaire

Un rapport parlementaire qualifie le RN de "courroie de transmission" de la Russie. Marine Le Pen a dénoncé une "manœuvre politique".

Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale le 10 janvier 2023

Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP

LIENS AVEC LA RUSSIE - Le RN étrillé par un rapport parlementaire

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Les liens du Rassemblement national avec la Russie ont été pointés du doigt par la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères en France. Le RN est qualifié de "courroie de transmission" du pouvoir russe dans des extraits de l’enquête qui ont fuité jeudi 1er juin dans plusieurs médias, dont RMC et Mediapart.

Ce rapport parlementaire a été rédigé après 5 mois de commission d’enquête qui visaient tous les partis politiques, et après l’audition de Marine Le Pen elle-même. Le texte en question pointe notamment l’alignement du Front National sur le discours russe en 2014, au moment de l’annexion illégale de la Crimée. Soit précisément l’année où le RN (à l’époque Front national, Ndlr) a contracté un prêt auprès d’une banque russe.

Le rapport, écrit par une députée Renaissance, Constance Le Grip, a aussitôt été dénoncé par le RN. Marine Le Pen a dénoncé jeudi matin des conclusions "malhonnêtes" et une "manœuvre politique". "Ce rapport est à l’image de la rapporteure, c’est-à-dire sectaire, malhonnête et tout à fait politisé. La réalité c’est qu’il n’y a rien, les gens qui nous ont accusé n’ont aucun début d’éléments factuels", a critiqué l’ex-présidente du RN.

Une commission lancée par le RN

Problème : le Rassemblement National a lancé lui-même cette commission parlementaire, avec pour but de se laver des accusations de proximité avec le Kremlin. L’écologiste Julien Bayou, membre de la commission, a estimé que le RN a tenté un coup politique et l’a raté.

"Ils ont joué et ils ont perdu. Ils ont voulu se blanchir avec une commission d’enquête, donc je comprends qu’ils soient furieux. Ils ont envoyé un boomerang et ils se le reprennent dans les dents", a jugé l’élu écologiste. Julien Bayou accuse même Marine Le Pen d’avoir menti sous serment. Il souhaite saisir le bureau politique de l’Assemblée pour ouvrir une procédure judiciaire pour parjure.

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