Alors que chez Les Républicains les départs se multiplient, c'est une décomposition qui se fait à un rythme et à une manière qu'on n'a jamais connus auparavant. Des partis politiques ont décliné, comme le Parti communiste, d'autres ont disparu, comme l'UDF de Valéry Giscard-d'Estaing, certains ont connu de terribles soubresauts, comme le Parti socialiste.
On assiste à un double mouvement, extérieur d'abord, c'est-à-dire tous ceux qui quittent le parti, des présidentiables, des maires de villes, des élus beaucoup plus modestes mais à un rythme qui est impressionnant. À l’intérieur du parti, d'autres se barricadent dans leurs donjons, dans leurs régions avec un micro-parti comme s'ils avaient perdu confiance.
Le résultat de cela, c'est que les partis républicains qui sont les descendants du parti gaulliste qui a lui-même vertébré la Ve République. Les Républicains, aujourd'hui, alors qu'ils ont été jadis le parti dominant, un parti de gouvernement, ressemble désormais à une force d'appoint.
Il faut prendre en compte beaucoup de facteurs. Le premier a été celui des déchirures, rappelez-vous l'affrontement Copé-Fillon, le deuxième a été la perte de confiance et de respectabilité de la campagne Fillon et le troisième, l’intrusion phénoménale de Macron il y a deux ans.
Il y a aussi le fait que peu à peu les Républicains ont oublié leurs racines gaullistes, ils ont négligé ce qui était la méthode gaulliste, c'est-à-dire le rassemblement. Laurent Wauquiez a voulu recroqueviller le parti sur une base conservatrice minimale, un peu comme si son objectif était que LR devienne en France ce que la CSU bavaroise en Allemagne.
Cette décomposition ne paraît pas irréversible. J'ai du mal à imaginer qu'entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, il n'y ait rien. Des partis qui ont été très mal, qui ont été à l'agonie, qui ont néanmoins survécu et retrouvé le pouvoir, on en a beaucoup d'exemples, sous toutes les Républiques.
Pensez aux écologistes qui sont morts trois fois et qui ressuscitent encore. Tout est imaginable et les Républicains n'ont pas tout perdu : leur implantation locale, municipale, départementale, régionale. Pour qu'ils se sortent, il leur faut retrouver un leader présidentiable, qui n'est pas forcément le chef du parti mais le présidentiable. Il faut qu'ils retrouvent une ligne compréhensible, audible et puis il faut qu'Emmanuel Macron s'affaiblisse.
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