Après des discussions houleuses à l'Assemblée nationale, c'est au tour du Sénat d'examiner la très impopulaire réforme des retraites. Le débat a commencé ce jeudi 2 mars dans une atmosphère calme et apaisée, à quelques jours d'une nouvelle mobilisation interprofessionnelle, préparée par les syndicats. Electriciens, gaziers, raffineurs, cheminots, dockers, ouvriers du verre et de la céramique, tous sont appelés à monter d'un cran ce mardi 7 mars. Le gouvernement s'attend donc à une journée "dure" qui pourrait être la première d'une longue série.
Au siège de la CGT, à Montreuil, les cinq fédérations tiennent un discours unitaire et claire : "Le but, partout, c'est de désorganiser au maximum la production. Et si la question est de savoir si on veut mettre à genou l'économie française, la réponse est oui", explique au micro de RTL Emmanuel Lépine, secrétaire général de la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC), branche chimie de la CGT dont dépendent les raffineries.
Et il prévient : la situation sera pire qu'en octobre 2022 lors des pénuries de carburant. "Il va y avoir plus d'essence ou de carburant à la pompe. Il n'y aura plus beaucoup de trains et plus de métros. Je sais quand un grève reconductible démarre. Par contre, je ne sais pas quand elle se termine."
Sur les rails, on s'attend également à une mobilisation exceptionnelle à la SNCF et à la RATP. Idem pour l'énergie où les actions continueront sur le réseau, comme le détaille Sébastien Menesplier de la CGT Mines-Énergies. "Il y aura des coupures ciblées, des blocages, des occupations de sites. À partir de lundi 6 mars, c'est la grève reconductible jusqu'au retrait de la réforme et donc jusqu'à la gagne."