Les infos de 18h - Guerre en Ukraine : comment Le Pen et Bardella minorent la "menace russe" brandie par Macron

Emmanuel Macron hausse le ton. Le chef de l'État a recadré ce mardi 11 mars les partis qui lui reprochaient d'exagérer la menace russe alors qu'il s'exprimait à l'occasion du lancement du futur siège de la DGSI à Saint-Ouen, près de Paris.

"J'entendais dans les débats, ces derniers jours, des gens qui remettaient en cause la menace géopolitique. Le président de la République inventerait la menace russe. La vraie menace serait le terrorisme. Parfois, ils ont d'autres obsessions même", a dénoncé Emmanuel Macron. "Ces gens-là n'ont pas suivi l'actualité manifestement. Une grande nation n'a pas à choisir, elle n'a pas à décider si elle doit lutter contre les menaces géopolitiques ou contre les menaces sur son sol. Elle a à faire les deux en même temps. C'est ce que nous faisons", a-t-il conclu.

Le chef de l'État a clairement visé le Rassemblement national, pourtant le parti d'extrême droite persiste et signe. "Je pense qu'il essaie de reprendre la main, mais il oublie qu'il y a eu des élections législatives et qu'il est peut-être le chef des armées, mais qu'il n'a plus les moyens de déployer ou de mettre en œuvre une politique. La page Macron, dans quelques mois, elle va se tourner", a répondu Jordan Bardella, depuis le Parlement européen.

La menace principale aujourd'hui, c'est le terrorisme islamique

Marine Le Pen

Au même moment, depuis la Manche, Marine Le Pen a aussi concentré ses attaques sur Emmanuel Macron. "Tout le monde a vu qu'il jouait avec les peurs. La menace principale aujourd'hui, c'est le terrorisme islamique. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de menace russe. Dans l'échelle, je pense que le fondamentalisme islamique est le premier des dangers", a-t-elle assuré.

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Après des hésitations au sein du RN, des "nuances", minimise-t-on en interne, sur l'ampleur de la menace russe, Jordan Bardella et Marine Le Pen ont trouvé un terrain d'entente : taper sur l'omniprésence et le ton d'Emmanuel Macron sur la guerre en Ukraine.

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