Les infos de 12h30 - Coronavirus : l’état d’urgence sanitaire prolongé, malaise au Parlement
Le texte prolongeant l’état d’urgence sanitaire jusqu’à début juin a été adopté hier à l’Assemblée nationale. Mais cette reconduction des pleins pouvoirs suscite un malaise au Parlement jusque dans les rangs de la majorité.

Comment protéger en maintenant nos libertés ? Le texte prolongeant l’état d’urgence sanitaire jusqu’à début juin a été adopté à l’Assemblée nationale. Mais cette reconduction des pleins pouvoirs suscite un malaise au Parlement jusque dans les rangs de la majorité.
Ce sont des voix isolées, "des députés qui se regardent le nombril" selon un cadre de la majorité. Mais puisque la crise sanitaire va durer, "on devrait la gérer en revenant aux droits ordinaires" plaide Jacques Maire, le député En marche, avant d'ajouter "qu'aujourd'hui, on ne peut pas se contenter d'une solution de facilité qui effectivement, concentre les pouvoirs (...) il y a des façons, dans le droit actuel, qui permettent au gouvernement d'avoir des marges de manœuvre parce qu'il faut être réactif, ça s'appelle les ordonnances".
Hier, l'opposition a voté contre. L'insoumis François Ruffin a reproché au gouvernement de contourner le Parlement "jusqu'à quand il n'y aura pas de démocratie ? Jamais on a eu une discussion d'ensemble, qui fait qu'on ne soit pas des pantins mais qu'on soit des citoyens".
Le président du Sénat, Gérard Larcher parle même de "prérogative exorbitante". Le Sénat se saisit du texte mercredi et se propose de mettre fin à l'état d'urgence fin avril au lieu de début juin. C'est une façon de manifester son mécontentement.
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