- 01m27s
2 min de lecture
"Gabriel Attal est en train de construire une puissance politique" : comment l'ex-premier ministre se prépare pour 2027
PODCAST - À la tête du groupe des députés EPR, Gabriel Attal brigue aussi la présidence du parti Renaissance. Un cumul qui lui permet de se détacher du bilan d'Emmanuel Macron et de se préparer pour la prochaine présidentielle.
Gabriel Attal, le 8 novembre 2024
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Ce n'est pas parce qu'il a quitté Matignon qu'il a quitté la politique. Gabriel Attal étend son pouvoir politique. Président du groupe des députés Ensemble pour la République (EPR), candidat pour la présidence de Renaissance, l'ancien premier ministre vient de lancer sa fondation pour lutter contre le harcèlement scolaire.
Gabriel Attal s'inscrit toujours dans la lignée des successeurs d'Emmanuel Macron ? Prépare-t-il la prochaine élection présidentielle de 2027 ? Gabriel Attal est en train "de construire une puissance politique pour l'immédiat et pour l'avenir", explique Olivier Bost, chef du service politique de RTL.
"Pour l'immédiat, cela va lui permettre à la fois d'être dans le rôle du chef des députés, c'est-à-dire d'être en relation directe avec le Premier ministre et d'influer sur la politique actuelle. Et avec le parti pour l'avenir, pour organiser très largement une puissance politique qui a besoin de se développer, avec une implantation locale qui est aujourd'hui très insuffisante", estime le présentateur du Grand Jury RTL, Le Figaro, Public Sénat, M6.
Renaissance, une écurie pour 2027 ?
À l'Assemblée, Gabriel Attal est-il un allié pour le gouvernement de Michel Barnier ? Le député EPR "va souffler le chaud et le froid en permanence parce qu'il a besoin de victoire politique pour maintenir son socle uni", analyse Olivier Bost. "Il y a un vrai enjeu pour Gabriel Attal, c'est d'arriver à garder ses députés et arriver à garder une unité qui n'est pas si évidente que ça", ajoute-t-il.
Gabriel Attal est aussi le seul candidat pour prendre la tête du parti Renaissance. Élisabeth Borne était aussi intéressée par le poste, mais il y a eu un deal avec Gabriel Attal. À qui profite-t-il ?
"Élisabeth Borne n'a pas perdu au change. Elle a retiré effectivement sa candidature. Elle a quand même fait une bonne opération puisqu'elle récupère à peu près un poste sur quatre dans l'organigramme du parti politique. L'Élysée, Emmanuel Macron, ne voulait pas avoir une bataille de chef pour le parti. Il ne voulait pas non plus que Gabriel Attal récupère tout. Personne ne voulait que Gabriel Attal transforme instantanément leur famille politique en écurie présidentielle pour lui et seulement pour lui", raconte Olivier Bost.
>> Tout savoir sur... est un podcast d'actualité quotidien. Du lundi au vendredi, la rédaction de RTL vous explique tout ce qu'il faut savoir sur un fait marquant de l’actualité (économie, politique, environnement, société, culture), avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL.
