De nombreux agriculteurs se sont mobilisés depuis le début de l'année. L'agriculture est un thème majeur pour les différents camps, engagés dans les élections législatives. Sur ce thème, des désaccords existent entre les formations politiques. Des positions sont aussi partagées.
Sur la question du revenu des agriculteurs, le Nouveau Front populaire veut imposer des prix planchers donc fixés dans chaque filière selon les types de produit. L'alliance souhaite mettre en place un prix en dessous duquel les transformateurs ou les grandes surfaces ne peuvent pas descendre.
Le Rassemblement national y était également favorable. Mais le parti préfère désormais parler de prix garantis, négociés à partir d'indicateurs qui prennent en compte les coûts de production. Renaissance et Les Républicains veulent renforcer la loi Egalim, chargée de mieux encadrer les négociations.
Durant la campagne, Gabriel Attal a lancé un appel aux agriculteurs. Le Premier ministre a promis de "continuer à agir sur la rémunération" et "faciliter la vie" aux professionnels. "Il faut qu'on arrive à simplifier davantage", a-t-il déclaré. Une loi était en préparation pour cet été mais elle a été, en quelque sorte, mise en jachère par la dissolution de l'Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron.
Le gouvernement veut promouvoir le bio. Il a mis en place une série d'aides et de plans après les manifestations du printemps. Le Front populaire veut développer le bio dans l'Hexagone.
De son côté, le Rassemblement national veut arrêter complètement de subventionner le bio. Globalement, le parti ne veut plus mettre d'argent dans tout ce qui dépend de règles environnementales. Il considère que l'écologie est un frein à la production.
Sur la question des pesticides, les avis sont très tranchés. Le Front populaire veut rétablir le plan Ecophyto, assoupli par le gouvernement. Il souhaite réduire de moitié les pesticides et aussi interdire le glyphosate à condition d'aider les agriculteurs. En revanche, le Rassemblement national ne veut plus de barrières afin de ne plus embêter les agriculteurs. Il reviendrait sur l'interdiction de certains pesticides.
Durant les manifestations, les effets de la mondialisation étaient dans le viseur de plusieurs syndicats agricoles. Le RN a une vision protectionniste de l'agriculture. "Je veux que nos agriculteurs puissent commercer, jouer avec les mêmes règles du jeu. Je ne veux pas qu'on importe dans le marché commun des produits qui ne respectent pas les normes imposées à nos agriculteurs français. C'est du patriotisme économique et du bon sens", a notamment souligné Jordan Bardella.
Le Front populaire partage cette vision protectionniste. L'alliance de gauche veut des clauses miroirs et souhaite revenir sur les accords de libre-échange. "On est en capacité aujourd'hui, s'il y a du pouvoir politique, de mettre en place des clauses miroirs qui sont solides et qui sont pérennes", a affirmé Charles Culioli, candidat dans l'Aisne.
Ce candidat est allé déposer, ce mercredi 26 juin, un recours au tribunal administratif de Paris pour obliger l'État à bloquer certains produits aux frontières. Il était accompagné d'un syndicaliste de la Coordination rurale, un syndicat agricole plutôt proche de la droite et de l'extrême droite.
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