2 min de lecture

Prix de l'électricité : le gouvernement anticipe une "stabilité" des factures en 2026 et 2027

Malgré la fin du système de régulation très avantageux qui s'éteint au 31 décembre, Bercy a indiqué que "les prix des factures devraient être stables au moins en 2026 et 2027" pour la majorité des ménages français.

Peu importe le scénario, cela devrait avoir un impact réel sur vos factures.

Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP

AFP - édité par Lilly San Juan Paoli

Je m'abonne à la newsletter « Économie »

Bonne nouvelle pour vos porte-monnaies. Le gouvernement anticipe une "stabilité" des factures d'électricité pour la plupart des ménages pour les années 2026 et 2027 malgré la fin du système de régulation très avantageux qui s'éteint au 31 décembre 2025.

À partir du 1er janvier, même avec la disparition de ce dispositif tarifaire régulé dit ARENH, "les prix des factures devraient être stables au moins en 2026 et en 2027", pour la plupart des ménages français, "au vu des prix bas de l'énergie décarbonée française sur les marchés de gros", a indiqué Bercy à l'AFP. 

Concrètement, pour ces deux années-là, "le passage au nouveau mécanisme n'aura pas d'impact" sur les tarifs réglementés de vente de l'électricité, TRVE, qui concernent quelque 19,75 millions d'abonnés, soit 56% des clients résidentiels, a ajouté le ministère de l'Économie. 

Le nouveau système est un "garde fou" tarifaire, estime Bercy

Depuis 2011, l'ARENH obligeait l'opérateur historique EDF à céder un quart environ de sa production nucléaire annuelle à des industriels très énergivores et à ses concurrents fournisseurs alternatifs à un prix très avantageux de 42 euros du MWh, pour répondre aux exigences européennes en matière de concurrence. 

À écouter aussi

Ce dispositif s'éteint au 31 décembre 2025 et sera remplacé par un nouveau système, une sorte de "garde-fou" tarifaire, selon les mots de Bercy, pensé comme un "compromis entre protection des consommateurs" et les besoins d'"investissement dans le système énergétique de l'avenir et notamment dans le programme nucléaire pour EDF". 

Le système de versement nucléaire universel est critiqué

Sur le principe, ce mécanisme laisse la faculté à EDF de vendre plus librement sa production nucléaire de gré à gré, en fonction des prix de marchés. Néanmoins, au-delà de certains seuils, ses revenus, s'ils sont élevés, seront taxés pour être redistribués à tous les consommateurs, particuliers comme entreprises: il s'agit d'un versement nucléaire universel, VNU, un dispositif instauré dans le projet de loi de finances 2025, et qui suscite des critiques pour son manque de lisibilité. 

Ce système "VNU" viendra "diminuer la facture des consommateurs si les prix devaient dépasser" deux seuils progressifs prévus à 78 euros du MWh puis 110 euros du MWh, "en prélevant EDF" sur ses recettes qui excèdent ces plafonds, a expliqué Bercy. Cependant, au vu des prix actuels de l'électricité française sur les marchés de gros, environ 50 euros du MWh, les consommateurs ne devraient donc pas bénéficier de cette redistribution à partir de 2026, comme l'avait déjà anticipé la Commission de régulation de l'énergie, le régulateur du secteur, en septembre dernier.

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info