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À la rentrée, plus de 3.000 postes d'enseignants ne sont pas pourvus.
Crédit : PASCAL GUYOT / AFP
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À moins d'une semaine du premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin, les différents partis politiques continuent leur campagne, axant leurs efforts sur quatre principaux domaines. Outre le pouvoir d'achat, l'immigration et la sécurité, l'éducation prend une place importante.
La majorité présidentielle souhaite poursuivre sa réforme de l'école. Leur projet est donc déjà connu : expérimentation de l'uniforme à la rentrée dans une centaine de communes, réforme de la formation des enseignants avec un concours à Bac +3 pour avoir des professeurs sur le terrain plus tôt.
Mais aussi une grande concertation sur le retour de l'autorité à l'école avec, notamment, cette mesure présentée par Gabriel Attal, le Premier ministre : "Nous lutterons contre l'oisiveté par tous les moyens. Tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine entre 8 h et 18 h. À 12/13 ans, on n'a rien à faire dans la rue en journée. La place est à l'école, à travailler et à apprendre", a-t-il estimé.
Les macronistes souhaitent également réserver des places d'internat à des jeunes en rupture.
De son côté, le Rassemblement national fait du retour de l'autorité son combat le plus important. Jordan Bardella, président du parti d'extrême-droite, parle même d'un "big bang" de l'autorité, avec le retour de l'uniforme et l'interdiction des téléphones portables au lycée. Le RN souhaite également envoyer les élèves perturbateurs et radicalisés dans des centres spécialisés. Ils y feraient toute leur scolarité jusqu'à 16 ans, sans jamais retourner vers un collège ou lycée dit "normal".
L'autre grand projet du Rassemblement national est la fin du collège unique. "En plus de recentrer l'école sur les savoirs fondamentaux, nous entendons remplacer le collège unique par un collège modulaire, qui orientera plus tôt et plus vite les élèves vers des filières professionnelles qui sont, aujourd'hui, injustement dévalorisées", a expliqué Jordan Bardella. Cela signerait donc la fin des enseignements identiques pour tous, de la 6ᵉ à la 3ᵉ.
Enfin, le RN souhaite s'attaquer au rétablissement des séries (L, ES, S...) au lycée. Elles seront modernisées dès la 2nde et ce, dès l'an prochain.
Le Nouveau Front populaire a, lui, d'autres priorités, dont la gratuité intégrale de l'école. "L'école gratuite sur les fournitures, l'école gratuite sur le périscolaire, l'école gratuite sur la cantine, l'école gratuite sur les sorties", a précisé François Ruffin, candidat insoumis à sa réélection dans la première circonscription de la Somme.
"Souvent les enfants les plus modestes ne partent pas, restent en classe parce qu'ils n'ont pas de quoi payer. C'est une injustice évidente. Voilà la première mesure, je pense, que l'on doit porter pour que les Français entendent que dès la rentrée, avec nous, ça change." Cette mesure était déjà au programme de Jean-Luc Mélenchon lors de la dernière élection présidentielle.
Le Nouveau Front populaire veut aussi "démocratiser l'université" et "supprimer la plateforme Parcoursup", qui permet, depuis six ans, aux lycéens de s'inscrire en ligne dans les établissements d'enseignement supérieur. La gauche souhaite créer un nouvel outil numérique qui sera moins sélectif.
Enfin, l'alliance de gauche a pour projet l'instauration d'un repas à 1 euro dans les Crous, les restaurants universitaires, pour tous les étudiants.
Il y a, en revanche, un sujet sur lequel les trois blocs politiques seront contraints de travailler : le recrutement des professeurs. Car le métier d'enseignant connaît une importante crise depuis quelques années : il n'attire plus assez.
Le Nouveau Front populaire promet une augmentation de 10 % du point d'indice des fonctionnaires dès cet été. De son côté, le Rassemblement national s'était positionné en faveur d'une revalorisation de 3 %, en 2022, mais cette mesure sera actualisée.
Afin d'améliorer la qualité d'apprentissage et donc le travail de l'enseignant, les deux groupes politiques veulent aussi limiter les effectifs de classes. À 19 élèves seulement dans le primaire pour le RN, partout pour l'alliance de gauche. Mais pour cela, il faudrait recruter 33.000 postes à temps plein. Un recrutement chiffré à 1,4 milliard d'euros par le ministère de l'Éducation nationale.
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