Législatives 2024 : le silence d'Emmanuel Macron interroge
Emmanuel Macron s'envole, ce 10 juillet, pour les États-Unis afin d'assister à un sommet de l'OTAN. Cela fait désormais 12 jours qu'il ne s'est pas exprimé publiquement.
Alors que les tractations se poursuivent autour de la formation du prochain gouvernement, Emmanuel Macron a reçu le président LR du Sénat, Gérard Larcher, à l'Élysée dans la soirée du 9 juillet. Celui-ci s'était montré très critique à son égard après la dissolution de l'Assemblée. Le chef de l'État se donne du temps, il décolle d'ailleurs ce 10 juillet pour le sommet de l'OTAN à Washington.
Rarement depuis qu'on le connaît, Emmanuel Macron n'avait été si discret. Cela fait précisément 12 jours, presque deux semaines, 12 jours de silence médiatique, sans son, sans image, comme si le président voulait gagner du temps.
"Il a mis 20 minutes pour décider de la dissolution, les Français vont avoir du mal à comprendre qu'il mette 20 jours pour en tirer les conséquences", tacle l'un de ses ministres, quand d'autres un lui intiment de ne pas laisser le champ libre au Nouveau Front populaire.
S'il y a bien eu un projet d'allocution en début de semaine, son escapade américaine ne prévoit pas d'échange avec la presse ces deux prochains jours. "C'est encore trop tôt", assument ses communicants avec toujours le même élément de langage : "le président attend la composition de la nouvelle assemblée pour se positionner".
Et tant mieux s'il se trouve à 36 heures loin de la capitale, au milieu de Joe Biden et de Volodymyr Zelensky qui lui donnent l'image d'un chef d'État en surplomb. Après tout, ce sont bien ses propres députés qui l'avaient trouvé trop bavard pendant la campagne législative.
