Les quinze ministres candidats aux législatives sont prévenus : s'ils perdent en juin, ils devront quitter le gouvernement. Qui, parmi ces personnalités fraîchement nommées, est en danger ?
Parmi les stratèges macronistes, tous ne font pas la même liste des ministres potentiellement à risques. Ainsi, par exemple, un conseiller d'Emmanuel Macron n'est pas tout à fait serein pour Élisabeth Borne qui mène sa première campagne dans le Calvados. L'argument "la victoire ou la porte" peut la transformer en cible de choix pour l'opposition selon ce dernier. "(Élisabeth) Borne, c'est un peu (Alain) Juppé en rigide", plaisante-t-il.
Les autres têtes pensantes de la majorité, elles, ne sont pas inquiètes. "Cela va passer crème", estime alors un haut gradé. La circonscription est très bonne pour Emmanuel Macron et "avoir une Première ministre aide une circonscription, il ne faut pas l'oublier", souligne un autre cadre.
Accusé de viols, le nouveau ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées Damien Abad continue de clamer son innocence et s'en remet aux électeurs de l'Ain. Ces derniers "seront les juges de paix", indique-t-il au Figaro.
"Cela va être chaud pour lui", considère néanmoins un proche du Président. "RN très fort, départ tardif de LR qui lui en veut, En Marche qui ne l'aime pas et le contexte lié aux accusations", liste un autre. Pourtant, un élu de la région estime que le ministre n'est pas en danger dans les urnes, car "il connait chaque commune et chaque problème de sa circonscription".
Du côté des autres personnalités du gouvernement, Justine Bénin fera figure de miraculée si elle gagne. La secrétaire d'État chargée de la Mer et élue de Guadeloupe issue du Modem "risque de prendre la mer", ironise un proche d'Emmanuel Macron. Jean-Luc "Mélenchon a fait des scores déments chez elle", tremble un cadre centriste. Le chef de file de la France Insoumise y a obtenu 52% des voix, contre 19% pour Marine Le Pen, et moins de 15% pour Emmanuel Macron.
Aucune certitude non plus pour Amélie de Montchalin dans l'Essonne. "Il peut y avoir match avec la Nupes", préviennent ainsi des dirigeants de la majorité, qui classent également les Parisiens Stanislas Guérini et Clément Beaune dans la catégorie "à surveiller". Enfin, dernier candidat à donner quelques sueurs froides à la Macronie : Olivier Dussopt, ministre du Travail "et des retraites", grimace un conseiller de l'Élysée, en Ardèche.
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