En matière de couleur politique, il y en a un ces dernières semaines qui n'hésite pas à brouiller les pistes, il s'agit de Nicolas Sarkozy. Durant toute la campagne, il est resté largement discret, refusant même de soutenir la candidate de son camp, Valérie Pécresse, avant d'appeler à voter pour le président sortant au second tour.
Nicolas Sarkozy est aujourd'hui soupçonné d'agir en sous-main en faveur d'une alliance entre ses proches et le camp Macron. De quoi déstabiliser, pour ne pas dire plus, les sarkozystes historiques. Lorsqu'on interroge Nadine Morano, fidèle parmi les fidèle de l'ancien président sur son ralliement à Emmanuel Macron, la réponse est hésitante.
Il y a "du respect, de l'affection", rien de plus et certainement pas de l'adhésion. Il faut dire que depuis plusieurs mois, les positions de l'ancien chef de l'État créent une gène y compris parmi ses plus proches. "C'est vrai qu'on aurait préféré qu'il soutienne Pécresse", reconnait un de ses amis, "mais bon, quand on aime on prend tout.". "C'est vrai que ça nous a vraiment pas aidés", ajoute un ex de la campagne de Valérie Pécresse.
Une rancœur partagée par beaucoup de députés : "J'ai longtemps été fan inconditionnel. Mais désormais l'avenir doit s'écrire sans lui", explique un élu. "En soutenant Macron, il s'est décrédibilisé aux yeux des militants. Il est temps de tourner la page", ajoute un autre. Et ce Sarkozyste historique conclut : "S'il avait soutenu Pécresse au premier tour, on aurait fait plus de 5% et on n'aurait pas eu 7 millions à rembourser".
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.