Devancée par la Nupes au terme du premier tour des élections législatives, la coalition présidentielle est bien partie pour l'emporter dimanche prochain 19 juin au second tour du scrutin. Mais la majorité absolue est loin d'être acquise pour Emmanuel Macron et ses candidats. Quelle va être la stratégie de la majorité présidentielle pour les prochains jours ? Le Président va-t-il s'impliquer dans cette campagne pour le second tour ? Il ne restera pas les bras croisés, confirme son entourage.
Dès dimanche soir, c'est lui qui a réglé les flottements dans la communication sur les consignes de vote. Dans un premier temps, les personnalités de la majorité avaient indiqué qu'il n'y aurait pas de consigne de vote au niveau national mais seulement des décisions au cas par cas dans les 58 circonscriptions où s'affrontent des candidats du Rassemblement national et ceux de la coalition mélenchoniste Nupes.
Après quelques hésitations dimanche soir, la porte-parole du gouvernement a finalement été très claire sur RTL lundi matin. "Dans ces cas précis, RN-Nupes, soyons très clairs : pas une seule voix pour le Rassemblement national. Est-ce que pour autant nous appelons à soutenir les quelques candidats qui ont des positions anti-républicaines, les quelques candidats qui ont en suppléant des gens qui ont été condamnés pour avoir caillassé la police ? Non", a affirmé Olivia Grégoire.
Et dès mardi, en Conseil des ministres, c'est encore Emmanuel Macron qui devrait secouer ses troupes et leur demander d'aller convaincre les abstentionnistes. D'autant que quinze ministres sont candidats, et que trois, Amélie de Montchalin, Clément Beaune et Stanislas Guérini, sont en difficulté après ce premier tour et risquent tout simplement d'être éjectés du gouvernement en cas de défaite.
La stratégie de l'exécutif est double. D'abord faire peur aux Français en diabolisant la Nupes et son programme, en expliquant que le pays serait paralysé et les réformes empêchées. Et puis démontrer que cette alliance n'a rien de naturelle. Ce que le chef de l'État a commencé à faire mercredi dernier en Seine-Saint-Denis en distinguant les personnalités issues du Parti socialiste et celles de la France insoumise.
Ensuite, Emmanuel Macron va passer deux jours en Roumanie et en Moldavie. Pas l'idéal pour évoquer des élections nationales. Raison de plus pour taper fort et tout de suite.
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