Une situation ubuesque. Jean-Luc Duret, candidat LaREM aux élections législatives dans la 5e circonscription de la Meuse, affiche un drôle de slogan : "Ne votez pas pour moi !". En cause, un imbroglio dans les candidatures de la majorité présidentielle.
Sur sa page Facebook, le référent LaREM de la Meuse indique s'être considéré à l'origine comme le "candidat naturel" dans cette circonscription "qu'il connaît bien". Problème, LREM investit un autre candidat : Patrick François, alors ancien directeur Grand-Est de la Caisse des dépôts. "Ces ringards de la politique meusienne (...) n’ont même pas imaginé qu’un banquier qui servait les communes jusqu’à début avril, pourrait ne pas avoir le droit de briguer leurs suffrages deux mois plus tard", s'est agacé Jean-Luc Duret, dans un communiqué publié sur Facebook, mercredi 1er juin.
Et le droit lui donne raison, car Patrick François est finalement déclaré inéligible par la préfecture en raison de ses anciennes fonctions. Décision ensuite confirmée par le tribunal administratif de Nancy, vendredi 20 mai. Alors, Jean-Luc Duret décide de se présenter en urgence, de peur qu'aucun candidat de son parti ne soit représenté dans cette circonscription, à 2 heures de la clôture des dépôts de candidatures. Pas de chance, le consultant agricole tombe de nouveau sur un os.
Sans l'informer, la majorité avait alors poussé en faveur de la candidature d'Anne Bois, suppléante de Patrick François, qui a, elle aussi, postulé à la dernière minute. Résultat des courses, la majorité compte désormais deux candidats, puisque Jean-Luc Duret ne peut plus retirer sa candidature. Dénonçant au passage les affres de la "centralisation parisienne", le candidat malheureux a donc appelé les électeurs à ne pas voter pour lui, afin de ne pas "participer à la division des voix".
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