Législative partielle : "agacée", Rachida Dati entame un match avec Michel Barnier à Paris
La candidature dans la deuxième circonscription de Paris de Michel Barnier, qui se présente pourtant comme le garant du socle commun bâti à son arrivée à Matignon entre la macronie et LR, a contrarié les plans parisiens de Rachida Dati.
De toutes les batailles politiques possibles à droite, celle-ci ne figurait pas en tête liste. Et pourtant, chez Les Républicains des tensions ont émergé entre Rachida Dati et Michel Barnier. L'ancien premier ministre a officialisé le 15 juillet sa candidature à la législative partielle, prévue dans la deuxième circonscription de Paris. Le député macroniste sortant Jean Laussucq a été déclaré inéligible par le Conseil constitutionnel.
"Dans le moment très grave où nous sommes pour notre pays (...) j'ai décidé de proposer ma candidature à l'élection partielle dans la deuxième circonscription de Paris", a affirmé l'élu savoyard sur X. Michel Barnier a aussi indiqué que sa candidature "s'inscrit dans une démarche de rassemblement de la droite et du centre".
Cette dernière phrase qui fait référence au socle commun, composé de Renaissance et donc des Républicains a déclenché l'agacement tant d'un côté, que de l'autre. Rachida Dati "a été très agacée par la manière dont Michel Barnier a annoncé sa candidature, mais aussi par la réaction du parti qui présentait dès mardi soir l'ancien Premier ministre comme (son) 'prochain député'", a indiqué une source auprès de l'AFP.
En réponse et surtout en représailles, Rachida Dati envisage de se présenter à Paris, confirme l'entourage de la ministre de la Culture à RTL. L'ancien Premier ministre a-t-il l'intention de s'implanter pour briguer dans un second temps la mairie de Paris ? Rachida Dati y voit une menace pour la mairie de Paris qu'elle convoite. "On lui prête des ambitions municipales qu'il n'a pas", répond le camp Barnier. "Cette situation est costaud, il y a du lourd et ça ne peut pas bien se finir", regrette un élu parisien Les Républicains. Une commission nationale d'investiture des Républicains va choisir entre les deux ténors du parti. Une première épreuve délicate pour le nouveau président du parti, Bruno Retailleau.
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