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Le texte contre la "discrimination capillaire" adopté par l'Assemblée nationale

L'Assemblée nationale a adopté ce jeudi 28 mars un texte contre la "discrimination capillaire" pour empêcher notamment les employeurs à contraindre leurs salariés à lisser leurs cheveux pour dissimuler leurs coupes afro.

L'assemblée nationale le 12 mars 2024
Crédit : Thomas SAMSON / AFP
TÉMOIGNAGE - "Je ne suis jamais allée à un entretien d'embauche avec mes cheveux naturels", confie Kenza
00:00:58
Eléanor Douet & AFP
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Les députés ont adopté ce jeudi 28 mars un texte contre la "discrimination capillaire", notamment au travail. Le texte du député guadeloupéen Olivier Serva (groupe indépendant Liot) a été adopté par 44 voix contre deux, avant d'être transmis au Sénat où son avenir est incertain. Il vise notamment à empêcher des employeurs de contraindre leurs salariés à lisser leurs cheveux pour dissimuler leurs coupes afro, ou à cacher leurs tresses et dreadlocks. 

"En France, la discrimination reposant sur l'apparence physique est déjà punie en théorie", a convenu le député Serva. "Mais de la théorie à la réalité, il y a un gouffre", a-t-il souligné, en plaidant pour "clarifier" une "loi mal comprise ou mal appréhendée". Il a évoqué "les femmes noires qui se sentent obligées de se lisser les cheveux" avant un entretien d'embauche, "les personnes rousses, victimes de nombreux préjugés négatifs", ou les "hommes chauves".

Le gouvernement s'en est remis à "la sagesse" des députés. Il a "le mérite de mettre en lumière ce type de discriminations", même si la loi permet "déjà de lutter" contre elles, a relevé la ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé. "Femme noire originaire de la République de Guinée", "je suis ici avec mes tresses, mes perruques", a décrit la députée macroniste, Fanta Berete. "Quand je postulais, à certains emplois, on m'a signifié que je devais me lisser mes cheveux", a-t-elle témoigné.

Des législations similaires sont en vigueur dans plusieurs États des États-Unis, notamment le "Crown Act" promulgué en 2019 en Californie contre la discrimination capillaire, qui a inspiré ce texte.

Soutenu à gauche, moins à droite

La gauche a soutenu la proposition de loi. C'est un problème "réel, sérieux et politique", qui "touche principalement les femmes" et les "personnes racisées", a souligné l'Insoumise Danièle Obono, dénonçant tout comme l'écologiste Sabrina Sebaihi un "racisme systémique". Ce dernier terme a hérissé la droite. Dans le tumulte, le LR Xavier Breton a dénoncé une "idéologie militante", des "propos qui ne visent qu'à fracturer notre société". Il a combattu la proposition de loi, "du droit bavard", "une fuite en avant" vers une "liste de discriminations" au risque d'établir "une hiérarchie".

À l'extrême droite, le RN Philippe Schreck a appelé à ne "pas moquer ou railler" cette proposition de loi, mais s'est interrogé. "Est-ce que nous nous occupons des problèmes quotidiens des Français", dans un pays "quasi en faillite" ? "Il serait bon rapidement de passer à autre chose", a-t-il réclamé.

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