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Le Rassemblement National, ici sa présidente Marine Le Pen, cumule une dette de 30 millions d'euros
Crédit : MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
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C'est un fait qui ne date pas d'hier, les partis politiques en France ont toujours des problèmes d'argent. La banque de la démocratie, très vite oubliée au début du quinquennat, n'a pas réussi à empêcher que le financement de la vie politique ne soit toujours pas sain. Même si les choses se sont beaucoup améliorées, après les nombreux détournements des partis politiques dans les années 1980-90, il y a toujours un fléau persistant.
Pour se présenter à une élection, il faut de l'argent et tout le monde ne peut pas en emprunter comme il le souhaite. Que ce soit un parti ou un candidat, pour les élections municipales ou présidentielles, il y a actuellement une inégalité flagrante entre les candidats pour accéder à un crédit.
Aujourd'hui, le financement des partis amplifie les distorsions. Le mode de financement de la vie politique est presque exclusivement indexé sur le résultat des élections législatives. En clair, plus vous avez de députés, plus vous recevez de l'argent. C'est comme cela que s'explique le fait que Marine Le Pen, qui a recueilli plus de 10 millions de voix au second tour de l'élection présidentielle de 2017, a encore aujourd'hui des problèmes d'argent et sur les trois dernières années, elle comptabilise trois appels à dons auprès de ses sympathisants.
Le rapport à l'argent du Rassemblement national (RN) est critiqué au sein même du parti. Certains cadres se plaignent du fait que Marine Le Pen fait appel à la générosité de ses militants alors qu'aucun candidat aux municipales du Rassemblement national n'a le moindre euro du parti.
Chaque candidat est appelé à s'auto-financer et certains sont mêmes dans l'attente d'un jugement pour des montages financiers douteux sans compter l'affaire des assistants parlementaires présumés fictifs au Parlement européen. Aujourd’hui, le Rassemblement national cumule une dette de 30 millions d'euros et a reçu, la semaine dernière, l'injonction de rembourser 9 millions d'euros à un prêteur russe pour la campagne de 2017.
Pour 2022, la question de l'argent est déjà un problème pour Marine Le Pen qui ne pourra pas emprunter à des banques étrangères car cela a été interdit depuis la loi de la moralisation de la vie publique. Bien loin de la situation d'Emmanuel Macron, souvent décrit et notamment par François Bayrou en 2016 comme "le candidat de la finance". C'est pour cela que la banque de la démocratie mettrait tout le monde sur un pied d'égalité, au moins sur les questions financières.
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