Le Nouveau Front Populaire se fissure sur la stratégie à adopter vis-à-vis de Michel Barnier

Toujours en quête de ministres, Michel Barnier a rencontré ses alliés d'Horizons et du MoDem ce mercredi 11 septembre. Si, à droite et au centre, les candidats pour entrer au gouvernement se bousculent, à gauche, l'unité affichée du Nouveau Front Populaire ces dernières semaines commence à se fissurer.

Les communistes ont accepté de rencontrer Michel Barnier à Matignon la semaine prochaine, tandis que les socialistes, eux, ont décliné. Pour les écologistes et les insoumis, c'est plus simple : à ce stade, ils n'ont pas été invités.

À cela s'ajoutent des divergences sur la marche à suivre à l'Assemblée nationale. En particulier sur la motion de destitution déposée par les Insoumis avec quelques députés écologistes et communistes. Les socialistes, eux, n'y sont pas favorables. Mais la nouvelle députée insoumise du Rhône, Anaïs Belouassa-Chérifi, ne désespère pas de les convaincre. "Notre volonté, c'est d'avoir un débat au sein de l'Assemblée nationale sur la séquence qu'on vient d'avoir, c'est-à-dire un président de la République qui n'écoute pas du tout ce qui se passe dans son pays. Il faut qu'on ait ce débat au sein de l'Assemblée nationale", explique-t-elle au micro de RTL.

Le Nouveau Front Populaire n'a pas non plus établi de stratégie commune en cette rentrée. Ils n'ont pas discuté de la conduite à tenir sur la réforme des retraites, par exemple. Comme un moment de flottement, même s'ils sont tous d'accord pour censurer le gouvernement Barnier dès la rentrée parlementaire.