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François Bayrou, le 28 août 2025.
Crédit : Thibaud MORITZ / POOL / AFP
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Le vote de confiance est dans cinq jours et François Bayrou est inquiet. Sauf événement inattendu, il ne devrait pas obtenir la confiance des députés, ce qui le pousserait à démissionner. Il a donc tenté un rapprochement avec les revendications de l’extrême droite concernant l’Aide médicale d’État (AME). En effet, à l’heure où le gouvernement cherche à faire plus de 40 milliards d’Euros d’économie, le Rassemblement national souhaite s’attaquer à cette aide qui vise principalement à prendre en charge les dépenses médicales des étrangers en situation irrégulière sur le territoire français.
François Bayrou a donc proposé de réduire la liste des soins pris en charge par l’AME, ce mercredi 3 septembre. Il propose la sortie de la balnéothérapie de cette liste, mais aussi la présentation obligatoire d’un document avec photo, la mise en place d’un "accord préalable" pour certains soins ou le conditionnement d’accès à l’AME aux ressources du conjoint.
Des mesures qui sont jugées insuffisantes par le Rassemblement national, comme nous l’explique son porte-parole, Laurent Jacobelli, au micro de RTL. Il reconnaît tout d’abord que la volonté du Premier ministre de "toucher à l’AME" est "une bonne nouvelle puisque des années on nous a expliqué que c’était impossible, que c’était un scandale de le faire. Je vois que les esprits ont un peu bougé". En revanche, "simplement ne plus rembourser quelques lunettes et quelques balnéothérapies", ce qui ferait économiser "30 ou 40 millions d’Euros sur 1,3 milliard" d’Euros de dépenses est jugé insuffisant par le RN. "François Bayrou ne veut pas toucher profondément à l’AME, il en solidifie le principe et à la marge essaie de faire quelques concessions. On voit bien qu’on ne pourra pas en tirer grand-chose", conclut le porte-parole, signe que le Rassemblement national ne mord pas à l’hameçon et devrait bien ne pas voter la confiance.
Ce pas vers la droite de la part de François Bayrou, en plus d’être inefficace, inquiète la gauche. Olivier Faure, le patron du PS, fustige "des clins d’œil à l’extrême droite" après ces propositions. À noter tout de même que la rupture entre le PS et François Bayrou a été actée le 31 août dans la soirée. Olivier Faure avait dit du Premier ministre qu’il "a essayé de ramener ia de manière piteuse à une candidature de ma part pour Matignon, ce que je n’ai jamais dit. Réduire le sujet à une affaire personnelle, ça me paraît stupide".
De son côté, l’association Médecins du monde monte au créneau contre ce qui aurait "des conséquences graves sur la santé des personnes en situation irrégulière et qui pèserait inévitablement sur les urgences et les hôpitaux", peut-on lire dans un communiqué.
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