Ce dimanche au Grand Jury, Michel Sapin a fait le "funambule", a estimé Jérôme Chapuis.
Funambule, car pas forcément en position de force au sein du gouvernement a insisté Yves Thréard du Figaro : "Je pense que l'homme fort du gouvernement - d'ailleurs il n'a pas voulu s'exprimer sur ce point là- c'est Hollande et c'est pas les copains d'Hollande, c'est pas Sapin, c'est Valls, c'est là que ça se trouve".
L'homme fort du gouvernement (...) c'est Valls
Yves Thréard
Les trois journalistes sont revenus sur la ligne politique du gouvernement défendue par Michel Sapin pendant toute l'interview. "C'est la sienne depuis toujours, c'est un social libéral", a décrit Yves Thréard.
Ils ont relevé l'élément de langage donné par l'Elysée, martelé par le ministre des Finances et des Comptes publics "la clarté de la ligne politique du gouvernement". Ils ont également constaté qu'il y avait un décalage entre cette "ligne politique" qui n'aurait pas changé selon Michel Sapin et l'abandon cette semaine d'une partie de la loi ALUR mise en place par la précédente ministre du Logement, Cécile Duflot.
"La clarté est encore quand même précaire", a analysé Yves Thréard, faisant allusion à la venue de Christiane Taubira à la réunion des frondeurs à l'université d'été du PS.
La clarté du gouvernement est quand même précaire
Yves Thréard
Eric Revel de LCI en a profité pour relever un détail symbolique, qui a son importance, selon lui, chez l'homme politique. "Il porte toujours des chaussettes rose pâle, donc il avait ce soir des chaussettes rose pâle pour bien signifier qu'il n'avait pas changé de chaussettes, qu'il n'avait pas changé de ligne politique".
"Quelque chose était clair (...) c'est la volonté de faire une réorientation de l'Europe sur la question du rythme de réduction de déficits", a analysé Jérôme Chapuis de RTL.
Les trois journalistes sont revenus également sur les 50 milliards d'euros d'économie, voulus par Michel Sapin. Yves Thréard s'est interrogé sur la répartition et le détails de 50 milliards, pas encore clair pour le moment. "On sait dans les grandes masses mais on ne voit absolument pas encore comment il va les faire", a indiqué le journaliste.
Nicolas Sarkozy pourrait se déclarer avant la conférence de presse du président de la République le 18 septembre
En conclusion, Eric Revel, Jérôme Chapuis et Yves Thréard on relevé la réaction de Michel Sapin sur un possible retour en politique de Nicolas Sarkozy. "Il est attendu Nicolas Sarkozy", a affirmé Yves Thréard. "On pense qu'il pourrait même se déclarer avant la conférence de presse du président de la République le 18 septembre prochain".
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