La tâche s'annonce difficile pour Christine Lagarde. L'ancienne directrice du Fonds monétaire internationale (FMI) doit prendre la tête de la Banque centrale européenne (BCE) dès vendredi 1er novembre. Et pour cause, la conjoncture économique n'est pas bonne dans une zone euro qui vit au ralenti. Pour ne rien arranger, Christine Lagarde n'a jamais exercé la profession de banquière.
"Je vous rappelle quand même que Christine Lagarde a été la première femme ministre de l'Économie et de Finances en France et la première femme à diriger le FMI. Et maintenant elle devient la première femme à diriger la BCE. C'est quand même un palmarès qui en impose", plaide Olivier Mazerolle sur RTL, jeudi 31 octobre.
Pour l'éditorialiste, l'expérience de Christine Lagarde au FMI lui a permis de se familiariser avec l'euro. Autre atout : au sein de la BCE, la Française sera épaulée par les membres du directoire, qui sont de véritables spécialistes de la technique monétaire.
Ne pas être "strictement une monétariste" pourrait même s'avérer être une qualité : "Elle va pouvoir ajouter à son action la vision politique et sociale que lui ont données ses huit années passées à la tête du FMI." Une dimension politique qui lui apportera "autorité" et "compétence" bien utile "pour persuader les différents chefs d'État et de gouvernement que la politique monétaire a touché ses limites", poursuit Olivier Mazerolle.
Comme Christine Lagarde l'assurait mercredi 30 octobre sur RTL, "la BCE a fait sa part de boulot" pour maintenir l'emploi. Mais pour que son initiative ne tombe pas à plat, "il faut maintenant que les États fassent à leur tour leur boulot en soutenant l'économie et l'emploi". Il est nécessaire que ceux qui en ont la capacité investissent, comme l'Allemagne, qui est assise sur un tas d'or.
Il sera toutefois compliqué de convaincre nos voisins outre-Rhin d'investir, eux qui ont inscrit la règle "zéro déficit" dans leur budget. Mais "Christine Lagarde a des arguments", assure l'éditorialiste. À cause de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump, la belle époque de l'exportation à tout-va est révolue pour l'Allemagne. Le pays doit donc de nouveau "se préoccuper de la bonne santé de la zone euro" pour pouvoir vendre ses voitures et autres productions sur le Vieux Continent.
En dirigeant le FMI, Christine Lagarde a "acquis une vision panoramique de la situation mondiale. Elle a des arguments solides que les Allemands ne peuvent pas ignorer, d'autant plus que son sens de la diplomatie lui permettra de savoir le dire sans agressivité à Angela Merkel, avec laquelle elle est amie", poursuit Olivier Mazerolle.
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