Christine Lagarde prendra ses fonctions à la tête de la Banque Centrale Européenne le 1er novembre prochain. Elle passait son grand oral devant la Commission européenne le 4 septembre dernier. Son objectif principal, hier, était de démontrer sa légitimité à ce poste. Beaucoup lui reprochent, en effet, de n'avoir jamais dirigé une banque. C'est pour cela que, dès le début de son allocution, elle a gentiment recadré l'assemblée devant elle. "Ma seule consolation, c'est que beaucoup d'entre vous sont dans la même situation que moi. Vous débutez, je suis encore candidate. Vous apprenez. Moi aussi".
Une preuve d’autorité qui est la marque de fabrique de Christine Lagarde. Déjà, lorsqu'elle était adolescente au Havre, Christine Lagarde a fait de la natation synchronisée. Son entraîneur lui répétait toujours : "Serre les dents et souris !". Eh bien, c'est ce qu'elle fait aujourd'hui encore à chaque début de mandat. À 42 ans, elle a été la première patronne mondiale à diriger un cabinet d'avocats d'affaires masculins, Baker & McKenzie. Lors des conseils d'administration, elle distribuait la parole à ces messieurs en envoyant une peluche dans leur direction.
Quand elle est devenue la première
femme à diriger Bercy sous Nicolas Sarkozy, elle a dû encaisser les députés qui
chantaient "tout va très bien, Madame La Marquise" quand elle entrait
dans l'hémicycle. On a fini par reconnaître qu'elle avait joué un rôle majeur
au cœur de la crise des subprimes. Et quand elle a pris la suite de
Dominique Strauss-Khan au FMI, on estimait qu'aucun Français ne pourrait être
crédible après le Sofitel et que personne n'était aussi brillant que DSK.
Pas de révolution, pas de doctrine, la politique des taux bas devrait se poursuivre, comme sous Mario Draghi. En bonne politique, elle a aussi envoyé un signal aux écologistes, en indiquant qu'elle voulait que la BCE soutienne les projets verts. Comment ? Avec quels moyens ? Deux questions pour le moment sans réponses.
lle avait fait la même critique quand elle était ministre de l'Économie pendant la crise de 2010. Elle souhaite que les pays qui le peuvent, comme l'Allemagne, musclent leurs dépenses publiques. Pourquoi ? Eh bien parce que si l'Allemagne construit des ponts ou des routes, si elle encourage sa consommation intérieure, cela permet à ses voisins (France, Italie,Espagne notamment) de lui vendre des biens et ça sert de moteur pour toute la zone européenne. Mais ce n'est pas vraiment la doctrine allemande. On verra donc si, en étant à Francfort, Christine Lagarde pèsera un peu plus sur les décisions outre-Rhin.
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