De 3 à 13. Le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, fragilisé par des soupçons de conflits d'intérêts après des oublis dans sa déclaration d'intérêts, a rectifié ce document en déclarant 13 mandats, dont 11 bénévoles, soit 10 de plus que dans la version initiale, selon le journal Le Monde.
Regrettant une "erreur" qu'il estime avoir "réparée", Jean-Paul Delevoye déclare dans un entretien au quotidien qu'il veut "continuer à défendre et soutenir ce projet (de réforme des retraites) dans le souci du dialogue social et dans une démarche d'apaisement de notre société".
Invité lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI dimanche 15 décembre, Jean-Michel Blanquer a déclaré : "Il a commis une erreur (...) C'est une erreur sans aucun doute. On parle de 13 mandats, mais n'oublions pas que 11 d'entre eux sont bénévoles. Ça dit aussi la personnalité de Jean-Paul Delevoye, qui est quelqu'un de très investi dans la vie associative, qui est un homme pétri de l’intérêt général et je ne voudrais pas que sur cette erreur-là on abuse de la façon que l'on a de l'attaquer".
Ce serait un peu dommage que ce projet soit pollué par cette erreur qu'il a commise
Jean-Michel Blanquer
Jean-Paul Delevoye peut-il continuer à porter le projet de réforme des retraites ? "Ce serait un peu dommage que ce projet soit pollué par cette erreur qu'il a commise. Il va la réparer en remboursant", répond Jean-Michel Blanquer.
Dans sa nouvelle déclaration d'intérêts adressée à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui scrute le patrimoine et les activités des membres du gouvernement, figurent majoritairement des activités bénévoles dans des associations musicales, de "Civic tech", à la Fédération française des diabétiques, ou encore dans une fondation qui dispense des cours d'éveil artistique aux jeunes, selon Le Monde.
D'autres oublis sont ensuite apparus : il siège bénévolement depuis 2016 au conseil d'administration de la Fondation SNCF, et préside l'Observatoire régional de la commande publique des Hauts-de-France. Jean-Paul Delevoye a aussi cumulé sa fonction gouvernementale avec celle, rémunérée, de président de Parallaxe, un institut de réflexion sur l'éducation dépendant du groupe de formation IGS, cumul qu'il avait déclaré mais qui, a-t-il appris depuis, n'était pas autorisé.
Face à la polémique, il a démissionné de ses fonctions et s'est engagé à rembourser les sommes perçues. Selon Le Monde, il a touché 78.408 euros net au titre d'un ancien poste de "conseiller du délégué général" du groupe IGS, ainsi que 73.338 euros net en 2018 et 62.216 en 2019 en tant que président d'honneur du groupe de réflexion Parallaxe.
Très fragilisé dans l'opinion publique en plein conflit social contre la réforme des retraites, l'artisan de la réforme des retraites a reçu samedi le soutien du chef du gouvernement.
Sa "bonne foi est totale", a estimé Édouard Philippe, mettant fin à l'incertitude qui planait sur une possible démission, évoquée par l'intéressé lui-même pour "préserver" sa réforme très décriée.
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