INVITÉ RTL - Suicide de Lucas : "Vous avez été exemplaire", dit Gabriel Attal à sa mère Séverine Vermard

Lucas, symbole malgré lui. Voici le titre du livre de Séverine Vermard, la mère de Lucas qui s'est suicidé à l'âge de 13 ans, après avoir été victime de harcèlement scolaire à caractère homophobe. Dans ce livre paru aux éditions Harper Collins, elle explique vouloir "lutter contre ce fléau (le harcèlement scolaire, ndlr), le combattre".

Séverine Vermard a pu s'entretenir sur RTL avec Gabriel Attal dans l'émission Focus dimanche qui sera diffusée le 12 janvier. L'ancien Premier ministre qui avait fait de la lutte contre le harcèlement scolaire une grande cause nationale est revenu sur le harcèlement dont il a été victime adolescent. 

"C'était un élève qui avait créé, ce qui s'appelait, un skyblog à l'époque, sur lequel il postait des photos d'élèves et sur lequel il organisait un peu un raid numérique avec des insultes sur mes photos et des insultes homophobes", raconte Gabriel Attal. 

Les réseaux sociaux ont vraiment complètement changé la donne sur le harcèlement

Gabriel Attal, invité de "Focus dimanche" sur RTL

"J'avais autour de 14-15 ans et c'était le début des réseaux sociaux. Pour moi, les réseaux sociaux ont vraiment complètement changé la donne sur le harcèlement parce que pendant longtemps, le harcèlement s'arrêtait aux portes de l'école. Depuis que les réseaux sociaux sont aussi présents dans nos vies et dans la vie des jeunes, le harcèlement se poursuit le soir à la maison, le week-end, pendant les vacances, en dehors de l'école", explique-t-il.

Des parents "exemplaires"

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À Séverine Vermard, Gabriel Attal assure : "Vous avez été exemplaire". En réponse, la mère de Lucas confie : "Je me sens quand même coupable". L'échange se poursuit et l'ancien Premier ministre rappelle : "Vous avez alerté les responsables de l'établissement. Vous avez été là pour votre fils". 

"Ce qui me frappe toujours chez les parents et les familles d'enfants harcelés, dans les cas les plus dramatiques (...) les parents ont toujours été exemplaires", ajoute-t-il. "Le pire, je trouve, c'est une forme de sentiment de culpabilité. Ce n'est pas vous qui devez vous sentir coupable. Ce sont les responsables politiques et administratifs qui n'ont pas su protéger Lucas", conclut-il.

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