INVITÉ RTL - Pour l'avocat François Zimeray, la CPI "a voulu faire un coup d'éclat"

Lundi 20 mai, Karim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale, a demandé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien et contre certains dirigeants du Hamas. Entre soutiens, réfutations et étonnements... L'annonce a suscité de nombreuses réactions. 

Pour François Zimeray, avocat devant la Cour pénale internationale, le procureur de la CPI a d'abord "voulu faire un coup d'éclat". C'est quelqu'un de très respectable, mais qui, à mon avis, a fait une mauvaise action (...) Je pense qu'il y avait une volonté de renvoi dos à dos, pour au fond, se donner bonne conscience", a réagi l'ancien ambassadeur des droits de l'Homme au micro de RTL. 

Selon ce spécialiste du droit des affaires internationales, il est primordial de nuancer le fond derrière ces demandes de mandats d'arrêt : "il y a quand même, dans cette affaire, l'agresseur et l'agressé (...) C'est exactement comme si, à Nuremberg, on avait d'un côté les nazis, et de l'autre, les alliés, pour les fautes qu'ils ont pu commettre", a poursuivi l'avocat, qui représente aujourd'hui neuf familles de victimes israéliennes.

Devant la décision de la CPI, la France a fait part de son soutien dans un communiqué publié sur le site du Quai d'Orsay. "Je pense que ceux qui ont fait cette déclaration n'ont pas pris la mesure de la portée morale de cette décision", a ajouté François Zimeray. 

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"La France a toujours soutenu l'existence d'une justice internationale et d'une Cour internationale. Et moi, je me reconnais dans ce soutien-là. Mais est-ce que ça veut dire qu'il fallait soutenir cette action-là et ce calendrier-là du procureur ? Je ne le crois pas."

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