"Les hommes politiques supportent assez bien la brosse à reluire médiatique mais pas trop la critique". Louis-Marie Horeau, journaliste et ancien rédacteur en chef du Canard enchaîné, dénonce l'usage du terme "tribunal médiatique" dès qu'une enquête est révélée dans la presse.
Mercredi 1er décembre, en conseil des ministres, Emmanuel Macron a déclaré que "la justice ne se rend pas dans les tribunaux médiatiques". Cette phrase fait directement écho aux accusations de violences sexuelles contre Nicolas Hulot révélées par France 2 et Paris Match. Pour le journaliste, le tribunal médiatique "est une expression assez agressive pour essayer de tempérer les ardeurs de journalistes qui enquêtent".
Toutefois, il rappelle que la base de tout travail journalistique repose sur la véracité des faits. "La question d'un jugement c'est de savoir s'il est juste ou pas", a-t-il statué avant d'ajouter qu'il y a "des journalistes qui travaillent comme des cochons, et d'autres qui travaillent très bien".
Alors, même si la société moderne et les réseaux sociaux ont tendance à condamner des personnalités avant toute procédure judiciaire, le journaliste à l'origine du premier papier sur ce que l'on a appelé ensuite l'affaire Fillon affirme que "c'est le prix à payer pour la liberté de la presse".
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