"Raconter ce qui est ma part de vérité". Après avoir été à la tête de la préfecture de police de Paris pendant trois ans, Didier Lallement fait le bilan de son action, notamment lors de la crise des "gilets jaunes" et le fiasco du Stade de France, dans un livre, L'ordre nécessaire, publié aux éditions Robert Laffont.
Invité de RTL ce mercredi 21 décembre, l'ancien préfet de police de Paris réfute les accusations sur sa politique de maintien de l'ordre, marquée par des violences dues à l'utilisation de lanceurs de balles de défense (LBD, ndlr). "Il fallait rétablir l’ordre face à une quasi insurrection et que cet ordre a été rétabli. Ce ne sont pas les policiers qui ont attaqué les manifestants. Ce sont les manifestants, lors des manifestions de 'gilets jaunes' qui ont attaqué les policiers", a-t-il indiqué.
Selon lui, sa mission était de maintenir "l'ordre républicain". "Ce que je regrette, ce sont les blessés. D'abord, les policiers et les gendarmes (...) et les blessés manifestants (...) Mais il y a au moins une chose que chacun reconnaîtra, c'est qu'il n'y a pas eu de mort pendant ces manifestations", a-t-il tenu à rappeler.
J'ai une vision de la société française qui n'est pas très optimiste
Didier Lallement, ancien préfet de police de Paris
Interrogé sur le fiasco du Stade de France lors de la finale de Ligue des champions, l'ancien préfet de police de Paris assure que "le maintien de l’ordre n’a pas été une catastrophe". "Le match a eu une demi-heure de retard. Bon... Peut-être 2.000 spectateurs n'ont pas pu rentrer. Mais ce n'est pas cela le problème du Stade de France. Le problème, c'est l'image de notre pays (...) Nous avons été critiqué dans notre efficacité".