INVITÉ RTL - Colère des agriculteurs : "En cas de blocage durable, ce sera tolérance zéro", annonce Bruno Retailleau sur RTL

Alors que le chef de l'État a atterri en Amérique du Sud où il doit évoquer l'accord entre l'UE et les pays du Mercosur, les agriculteurs compte affirmer en France leur opposition à la signature d'un tel traité en se mobilisant à partir du 18 novembre. Invité du Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau avoue avoir des "craintes", comme avant chaque manifestation.

Le ministre de l'Intérieur a donc tenu à “engager un dialogue” avec des responsables des organisations syndicales au cours de la semaine afin de discuter de la mobilisation. “Il y a des limites : pas d’atteinte aux biens, pas d’atteinte aux personnes, pas enkystement, pas de blocage durable. Sinon, ce sera tolérance zéro. S’il y a un enkystement, nous n’hésiterons pas à mobiliser les forces mobiles”, a-t-il assuré.

Pas de convergence entre agriculteurs et cheminots

Interrogé sur l’accord entre les pays européens et ceux de l’Amérique du Sud sur le libre-échange, à l’origine de la colère des agriculteurs français, Bruno Retailleau estime qu’il est “bien sûr” possible de ne pas le signer. “ Nous arriverons à trouver quatre États membres pour avoir une minorité de blocage”, indique-t-il à la veille de l’ouverture du G20, organisé au Brésil. Selon lui, la France “a tout faux en termes d'approches économiques” dans ce secteur, pointant du doigt “bureaucratisation à l’intérieur, libération à tout vent à l'extérieur”.

À propos d’une éventuelle fin d’année 2024 chargée pour les forces de l’ordre avec des mouvements de grèves annoncé par plusieurs corps de métier, Bruno Retailleau reste confiant. “Je ne crois pas qu’il y ait une convergence entre les cheminots et les agriculteurs, parce que pour les cheminots, c’est routinier, c’est ce que j’appelle ‘la gréviculture’. (...) Certains cheminots prennent régulièrement en otage les Français qui travaillent”, a-t-il indiqué.