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            Roland Lescure, invité du Grand Jury RTL Le Figaro Public Sénat, le 27 octobre 2024
Crédit : Nicolas Kovarik /Agence 1827 /RTL
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Les députés n'ont pas réussi à venir à bout de l'examen de la partie recettes du budget 2025 samedi soir dans les délais impartis. Ils ont interrompu les débats sur le texte de loi à minuit, repoussant le reste des 1.507 amendements à examiner au 5 novembre.
Dès le 28 octobre, les députés se consacreront au budget de la Sécurité sociale. Mais les débats budgétaires s'éternisent et risquent de créer un embouteillage législatif. Roland Lescure, ancien ministre macroniste et vice-président de l'Assemblée nationale, est l'invité du Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat - M6, ce dimanche 27 octobre.
Est-il possible que le 49.3 soit utilisé par le gouvernement de Michel Barnier pour faire passer le budget ? "Le gouvernement décidera ou non", déclare Roland Lescure. "Ce budget, qui a pris une taille pantagruélique, sera évidemment difficile à voter".
"On a besoin de débattre, et moi j'aimerais que l'on puisse débattre du budget jusqu'au bout. Quand je vois le résultat du débat en question, depuis une semaine, avec une inflation de taxes, avec des dizaines de taxes pour des dizaines de milliards d'euros, je suis un peu circonspect sur notre capacité à mener ce débat jusqu'au bout avec un budget qui ressemblera à quelque chose", grince l'homme politique. "C'est une véritable foire qu'on a. Ce n'est même plus du matraquage [fiscal]. Ça part dans tous les sens", a-t-il ajouté plus tard.
Au cours de cette semaine de débat à l'Assemblée nationale, l'absentéisme, notamment du bloc central, a été pointé du doigt. "Siéger face à une alliance des contraires qui vous défait régulièrement" rend "plus difficile d'être complètement mobilisé", justifie-t-il.
Par rapport aux prévisions initiales du budget, on a eu beaucoup moins de recettes fiscales que ce que l'on attendait.
Roland Lescure, dans Le Grand Jury sur RTL
L'Assemblée nationale va ouvrir une commission d'enquête visant à établir les raisons de l'explosion de la dette française depuis 2017. Qui sont les responsables d'une dérive financière inédite de 52 milliards d'euros en dix mois, où la prévision du déficit pour l'année 2024 est passée de 4,4% du PIB à 6,1% ?
"J'ai été ministre à Bercy, mais pas à des tâches budgétaires. Je ne veux en aucun cas me dédouaner : j'étais en charge de l'Industrie, je faisais plus partie des dépensiers que des économes", admet-il.
"Maintenant, c'est très bien que cette commission d'enquête puisse ouvrir les livres, regarder exactement ce qu'il s'est passé. Ce qu'on a réalisé en tout cas, c'est que par rapport aux prévisions initiales du budget, on a eu beaucoup moins de recettes fiscales que ce que l'on attendait", continue l'ancien ministre.
"Dès qu'on a eu connaissance du fait que ces prévisions n'étaient pas au niveau, on a agi. On a gelé des dépenses dès le début de l'année" et "au printemps", dit le ministre, défendant l'administration de Bercy "On nous l'a beaucoup reproché : 30 milliards de gel de dépenses en une année, ça ne s'était jamais fait avant".
    
    
    
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